L’actrice, scénariste et réalisatrice, Judith Godrèche a fait résonner les premiers claps, le 20 octobre, du tournage de Mémoire de filles, l’adaptation du roman autobiographique d’Annie Ernaux. Produit par Moana Films et Windy Productions, en partenariat avec France 2 Cinéma, ce film s’inscrit dans la continuité des adaptations des œuvres d’Annie Ernaux, lauréate du Prix Nobel de Littérature en 2022 pour son roman Les Années (2008).

Après Passion simple, réalisé par Danielle Arbid (2020), ainsi que L’Événement, par Audrey Diwan (2021), le projet avait été annoncé pour la première fois en juin dernier. La sortie du film Mémoire de filles est prévue pour 2026, sans date officielle communiquée à ce jour.

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Le roman Mémoire de filles raconte un épisode douloureux de la vie d’Annie Ernaux, lorsque, en 1958, elle retourne dans sa ville natale, Rouen. Ce retour dans son passé, lui rappelle sa première nuit d’amour avec un homme.

Pour narrer cette histoire, Judith Godrèche a choisi de diriger sa propre fille, Tess Barthelemy, âgée de 20 ans, qui tient l’un des rôles principaux. Ainsi que Marguerite Dedeyan, chanteuse et ancienne candidate de Star Academy, qui apparaît dans Le Mélange des genres (2024) et le court-métrage Le Temps qu’on a (2022). Le casting réunit également Valérie Dréville, Ariane Labed, Louis Peres, Lancelot Courcieras, Maïwenn Barthelemy, Louise Labeque, Esther Archambault, Marilou Aussilloux, Guslagie Malandra, Alice Da Ruz, et Anna Mouglalis.

Une réalisatrice engagée

Après avoir signé son deuxième long-métrage, succédant à Toutes les filles pleurent (2010), ainsi qu’à la série Icon of French Cinema diffusé sur Arte en 2023, elle a également réalisé le court-métrage Moi aussi (2024), où sa fille Tess Barthelemy jouait déjà, cette fois une porte-parole.

Depuis son discours poignant lors des César 2024 et à la présentation remarquée de Moi aussi sur le tapis rouge du Festival de Cannes, Judith Godrèche reste fidèle à sa démarche : faire de la cause féminine le cœur de son parcours artistique. En 2024, elle a publié dans Le Nouvel Observateur  une lettre ouverte sur sa relation spirituelle à Annie Ernaux, figure du féminisme et de la littérature française : « Vous n’avez pas écrit “Mémoire de fille” pour moi, chère Annie, je le sais, et pourtant. Il y a, tout autour, à Cergy, en France, dans le monde et ailleurs, Une foule de filles qui ne portent ni votre prénom, ni le mien, Dont vous avez écrit les mémoires.»