Assouplissement des amendes liées aux émissions de CO2 en Europe : "C’est un vrai soulagement", salue l’organisation internationale des constructeurs automobiles
"C’est un vrai soulagement", salue, mardi 4 mars, François Roudier, secrétaire général de l'OICA, l’organisation internationale des constructeurs automobiles. À la demande des industriels de l’automobile, pour qui elle prépare un plan de soutien qui sera dévoilé mercredi, la Commission accepte d’adoucir les sanctions prévues contre les constructeurs qui ne remplissent pas les objectifs d’émissions de CO2. La Commission européenne défend un principe de réalité. Pour donner plus de temps aux constructeurs, la présidente de la Commission européenne, Ursula van der Leyen, a promis un amendement au réglement avant la fin du mois, pour étaler les obligations des constructeurs automobiles sur trois ans. Un délai qui "signifie plus de flexibilité pour l'industrie", assure la présidente de la Commission européenne.
Le marché de l'électrique à la peine
"On croyait que l’industrie en Europe était menacée", explique François Roudier. "Ce n’est pas un problème technique mais commercial. Les voitures électriques sont là, mais les gens ne les achètent pas", constate ce spécialiste. Si la mesure avait été maintenue, les constructeurs automobiles estiment le coût global des amendes pouvant aller jusqu'à 15 milliards d'euros.
Les hausses de taxes annoncées par Donald Trump inquiètent également tout le secteur, assure François Roudier. "On est entré dans une guerre commerciale très dangereuse pour notre industrie automobile européenne", explique-t-il. "Le premier exportateur aux États-Unis de voitures, c’est BMW", assure-t-il. "On a un risque terrible de déstabilisation pour les constructeurs", s'inquiète le spécialiste. Au sujet de la possibilité de réquisitionner des usines automobiles pour produire du matériel militaire, François Roudier estime que "cela peut être une voie de sortie pour certaines industries."