La «coexistence exigeante», une expression imparfaite pour qualifier une situation inédite

Lors de la passation de pouvoir sur le perron de Matignon, jeudi 5 septembre, le nouveau premier ministre Michel Barnier l'a promis : «Il y aura dans cette nouvelle page des changements et des ruptures ». Une manière tant d'asseoir sa légitimité face à un Gabriel Attal jugé prolixe à l'occasion de la fin de ses huit mois en exercice, que de rassurer son propre camp, certains Républicains s'inquiétant de savoir si l'ancien négociateur du Brexit s'apprête à devenir un premier ministre « collaborateur », « auquel cas cela pourrait être sans nous ».

Une inquiétude d'autant plus légitime que le chef de l'État se refuse à qualifier la situation de «cohabitation», et préfère parler de «coexistence exigeante». Une expression jamais utilisée jusqu'à présent, et qui semble mettre davantage l'accent sur les compromis possibles que sur d'éventuelles divergences de vues. Il faut dire que les deux hommes se rejoignent sur de nombreux sujets : comme le président de la…

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