Canicule en France : les conséquences des vagues de chaleur sur l'économie du pays
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Des fruits à maturité pas tôt que prévu, parce qu'il fait très chaud. Dans un verger à Villaudric, près de Toulouse (Haute-Garonne), pas le choix. Laetitia Guilbert doit récolter maintenant avant que ses pommes et nectarines pourrissent. "Ma petite crainte, c'est que tout arrive en même temps. Je n'ai pas de chambre froide et il faut écouler la récolte. Donc ça, c'est ma hantise", confie-t-elle.
Le risque est une perte de chiffre d'affaires. De l'agriculture à l'industrie, les fortes chaleurs ralentissent le moteur de l'économie. Des centrales nucléaires doivent être mises à l'arrêt, des trains sont supprimés, et certains commerces se retrouvent aussi désertés.
La canicule pourrait coûter 9 milliards d'euros
Pour ceux en activité, la productivité baisse. Passé les 32 degrés, l'efficacité au travail chute de 40%, et même 67% au-delà des 38 degrés. Dans une boulangerie du Val-d'Oise, quand le mercure grimpe, fabriquer du pain devient plus éprouvant. "On va moins vite au fur et à mesure, bien sûr. La sieste est importante chez nous", s'amuse Fabien Philippe.
Côté boutique, moins de clients et un appétit réduit. "On a plus de 15 % de clientèle en moins, mais les gens, au lieu d'acheter un sandwich avec une pâtisserie et une boisson, ils vont prendre la boisson et dire : pas la pâtisserie. C'est vraiment plus compliqué en ce moment, c'est beaucoup plus calme", indique Christophe Rouget, le fondateur de la boulangerie.
La canicule pourrait coûter 0,3 point de PIB à la France, soit près de 9 milliards d'euros.