Tenir la ligne, mais à quel prix ? Tel est la difficile équation pour l’armée ukrainienne après sa défaite, le 17 février dernier, à Avdiivka, ville-forteresse depuis la première guerre du Donbass en 2014. «C'était une place d'armes, mais aussi un couteau pointé sur la capitale félonne, Donetsk», à 15 kilomètres de là, explique au Figaro une source militaire française.
Mais que se passe-t-il maintenant que ce verrou, protégé par un réseau de fortification très dense, a sauté ? Entre 5 et 10 kilomètres à l’ouest de cette petite ville industrielle, se trouve un essaim de sept villages, formant deux lignes Nord-Sud. En quelques jours, les Russes se sont emparés de la première (Stepove, Lastochkyne, Sjeverne), mais les Ukrainiens résistent à hauteur de la seconde. Mardi, les Russes ont certes annoncé avoir pris Orlivka, mais Kiev tient encore une partie de Berdychi et de Tonenke. À quelques centaines de mètres plus à l’Ouest, se trouve le septième village, Semenivka, protégé par un…