LE FIGARO. - Vous révisez encore à la baisse votre prévision de croissance pour 2024. Pour quelles raisons ?
FRANÇOIS VILLEROY DE GALHAU. - Il s’agit d’une révision limitée : nous baissons de 0,1 point notre prévision à 0,8 %. C’est la conséquence mécanique du moindre acquis de croissance enregistré fin 2023. En ce début 2024, l’activité est certes ralentie mais résiste : pour le premier trimestre, notre enquête auprès des entrepreneurs nous fait ainsi prévoir une croissance de 0,2 %. C’est désormais confirmé : la France va échapper à la récession. A contrario, nous avons revu plus significativement à la hausse les prévisions de croissance pour 2025 (1,5 %) et pour 2026 (1,7 %). La reprise y sera nourrie par la désinflation qui va soutenir le pouvoir d’achat et donc la consommation.
Le gouvernement table de son côté sur 1 % de croissance. Pèche-t-il encore par optimisme ?
Sa révision était indispensable. Nos prévisions diffèrent désormais de seulement 0,2 point. Franchement…