Vieille âme, esprit neuf… L’atelier créatif Massena Lab s’est associé au célèbre créateur horloger Vianney Halter pour imaginer une montre dont le calibre a été produit il y a un siècle.
Passer la publicité Passer la publicitéQuand un entrepreneur horloger franco-américain féru de belles collaborations et un des pères fondateurs de l’horlogerie indépendante contemporaine se rencontrent, le résultat ne peut que surprendre. Massena Lab, l’atelier créatif créé par William Rohr, profite du salon Geneva Watch Days pour dévoiler Old Soul, un projet imaginé avec Vianney Halter. Le fond, la forme, l’inspiration, l’histoire… Tout mérite l’attention dans cette édition limitée à 47 exemplaires proposée à environ 40 000 euros.
Pourquoi 47 ? Avant tout car le boîtier de 42 mmm de cette montre atemporelle abrite un mouvement Minerva datant des années 1920 et remis en état. Le développement du projet Old Soul a en effet débuté avec la découverte d’un stock de calibres Minerva 17’22 à la fois anciens et neufs. Un superbe mouvement à remontage manuel utilisé jusqu’en 1942 au sein de montres à gousset de la marque aujourd’hui disparue.
Vianney Halter oblige, sur cette création horlogère, la lecture de l’heure est tout sauf banale : l’affichage des heures se fait à 3 h dans un cadran secondaire, tandis que les secondes tournent à 9 h et que les minutes s’affichent de façon plus classique tout autour du cadran, le long d’un chemin de fer très années 1930, via une aiguille bleuie comme en suspension. On retrouve les clous dont le créateur horloger est fan un peu partout sur cette pièce, jusque sur la couronne ! Les séparations géométriques viennent compléter la symétrie centrale de l’affichage, les noms Massena et Vianney Halter s’affichant en toutes lettres à midi et 6 heures.
Entre science-fiction et steampunk, on retrouve sur les cornes supérieures du boîtier en acier une mystérieuse phrase gravée : “Time is the Fire in which we burn”, « Le temps est le feu dans lequel nous brûlons ». Une citation du poème Calmly We Walk through This April’s Day, du poète américain Delmore Schwartz (1913-1966), mais surtout un discret hommage à la saga Star Trek. En 1994, dans le film Star Trek Generations, l’acteur Malcom McDowell, dans le rôle du « méchant » Tolian Soran, prononce cette phrase en assassinant Captain Kirk, interprété par William Shatner. Un clin d’œil aux fans de science-fiction et d’horlogerie.