Ukraine: Zelensky à Berlin pour rencontrer le chancelier allemand
Volodymyr Zelensky est en Allemagne ce vendredi pour rencontrer le chancelier allemand, Olaf Scholz. Alors que de frappes russes ont tué des civils ukrainiens dans la région d’Odessa cette nuit, Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine a cotoyé son homologue russe dans le cadre d’un sommet régional au Laos. Le Figaro fait le point sur la situation ce vendredi 11 octobre.
Zelensky en Allemagne ce vendredi
Le président ukrainien est arrivé vendredi en début d'après-midi à Berlin pour y rencontrer le chancelier Olaf Scholz dans le cadre d'une mini-tournée européenne destinée à obtenir davantage de soutien face à l'invasion russe et présenter son «plan de victoire».
L'avion transportant le président Zelensky a «atterri» à Berlin, a indiqué la présidence ukrainienne à l'AFP.
Quatre personnes tuées par des frappes nocturnes à Odessa
Des frappes nocturnes russes en Ukraine ont tué quatre personnes, dont une adolescente, et en ont blessé dix autres dans la région côtière d'Odessa, dans le sud du pays, a annoncé vendredi le gouverneur régional. «L'ennemi a attaqué la région d'Odessa avec des missiles balistiques. Quatre personnes ont été tuées, dont une adolescente», a déclaré Oleg Kiper sur Telegram. L'attaque russe «a détruit un bâtiment résidentiel de deux étages», «des personnes ont été piégées sous les décombres», a déploré le responsable.
Parmi les victimes figurent une femme de 43 ans, un homme de 22 ans et une adolescente de 16 ans, d'après M. Kiper, qui a précisé que neuf personnes étaient actuellement hospitalisées, dont quatre dans un état jugé «grave». Une vidéo du site touché montre des secouristes en train d'extraire des corps des décombres, à la lueur de lampes torches.
Les forces russes ont récemment intensifié leurs attaques contre le sud de l'Ukraine, notamment en endommageant des navires civils dans les ports de la région d'Odessa. Mercredi, huit personnes ont été tuées dans une frappe russe sur un porte-conteneur civil dans la région. L'Ukraine était l'un des plus grands exportateurs de céréales au monde avant l'invasion russe de février 2022, mais les attaques répétées contre ses ports et ses installations de stockage ont fortement réduit sa capacité.
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Sommet Asean : Blinken n'a «rien entendu de nouveau» de la part de Lavrov
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a assuré vendredi n'avoir «rien entendu de nouveau» de la part du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui a assisté comme lui à un sommet régional au Laos. «Je l'ai écouté. Je ne peux pas dire s'il m'a écouté, mais je n'ai rien entendu de nouveau», a déclaré aux journalistes M. Blinken. Le chef de la diplomatie américaine a précisé qu'il n'avait eu aucun contact direct avec son homologue, dans ce qui a constitué l'un de leurs rares moments partagés dans une même pièce.
«Je pense que tous les pays présents dans cette salle, sans parler en leur nom, ont clairement indiqué que cette agression devait cesser, non seulement parce qu'il s'agit d'une agression contre le peuple ukrainien, mais aussi parce qu'il s'agit d'une agression contre les principes qui sont au coeur du système international», a-t-il développé. «Il est frappant de constater que tant de pays situés à l'autre bout du monde, dans la région Indo-Pacifique, s'intéressent de près à ce qu'il se passe en Ukraine, et ce, parce qu'ils savent que si un pays est autorisé à agir en toute impunité et à commettre des actes d'agression, c'est un signal pour les agresseurs potentiels du monde entier», a poursuivi M. Blinken.
Malgré les remarques de M. Blinken sur le consensus lors du sommet, Washington s'inquiète de plus en plus du soutien de la Chine à la Russie sous la forme d'exportations industrielles de pointe qui ne constituent pas un soutien militaire direct. L'Inde, qui entretient des relations cordiales avec les États-Unis, a également irrité Washington en refusant de se joindre aux sanctions occidentales contre Moscou.
Le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris, candidate démocrate pour l'élection présidentielle de novembre, ont promis de soutenir durablement l'Ukraine et de ne pas négocier avec la Russie dans le dos de Kiev.Leur position contraste fortement avec celle du candidat républicain Donald Trump, qui s'est engagé à mettre rapidement un terme au conflit ukrainien. Ses collaborateurs ont laissé entendre qu'il menaçait de suspendre l'aide à l'Ukraine pour la contraindre à faire des concessions territoriales.