Accusé sur les réseaux sociaux d’avoir payé des figurants pour applaudir Macron lors du 14-Juillet, l’Élysée dément

Sujets
En marge du défilé, le président est allé saluer des badauds, visiblement heureux de le rencontrer. LUDOVIC MARIN / AFP

La présidence a répondu avec sarcasme à la publication d’un internaute qui prétendait que 500 personnes ont été engagées pour acclamer le chef de l’État le jour du défilé.

Passer la publicité Passer la publicité

Mieux vaut pour Emmanuel Macron ne pas s’aventurer sur X dans ses moments d’oisiveté. Il y aurait de quoi attraper le tournis tant il en est dit sur son compte. Ce samedi, un certain Jacques Renardière a rencontré un grand succès en relayant une petite annonce datant d’il y a quelques semaines, proposant de faire de la figuration... à l’occasion du défilé du 14-Juillet sur les Champs-Élysées. Une offre d’emploi prétendument émise par une société de production à la recherche de 500 personnes «pour garnir et garantir une foule en liesse pour la descente du président».

En prime, Jacques Renardière relayait une vidéo de la cérémonie du 14-Juillet où l’on voit le président aller au contact des badauds venus l’acclamer : il serre des mains, se fait photographier en selfie, échange avec une dame âgée visiblement admirative... Autant de personnes qui seraient, selon cette théorie, des acteurs recrutés pour faire croire à une certaine popularité du président. Au total, la publication a reçu 6000 mentions «J’aime» et a été repostée 4000 fois.

Passer la publicité

«Plus c’est gros, plus ça passe»

Face à l’ampleur prise par cette polémique sur le réseau social, l’Élysée a décidé de réagir ce dimanche. Le palais présidentiel a relayé la publication sur son propre compte avec un tampon rouge «Faux» et la légende suivante : «Plus c’est gros, plus ça passe». Un démenti laconique ayant recueilli 3000 «J’aime». Dans les commentaires, plusieurs internautes ne semblent pas convaincus par cette défense. «C’était pas 500 figurants mais les 500 derniers membres de Renaissance, ça n’a RIEN à voir», grince l’un d’eux. Une autre joue la clémence : «Ce n’est pas grave d’avoir recours à des figurants. C’est même normal quand on est à 15%.»

Ce n’est pas la première fois que le service de communication de l’Élysée intervient pour démentir une rumeur. En mars 2025, alors que le site Blast affirmait que le président prévoyait d’acheter une Aston Martin à 200.000€, l’Élysée dénonçait «un honteux mensonge» . Au mois de mai, le pôle communication employait le sarcasme à propos d’une photo d’Emmanuel Macron dans un train pour Kiev, dont la rumeur disait qu’il cherchait à dissimuler un sachet de cocaïne. «Quand l’unité européenne dérange, la désinformation va jusqu’à faire passer un simple mouchoir pour de la drogue», écrivaient les collaborateurs d’Emmanuel Macron.

Cette récente stratégie de communication, visant à répondre frontalement aux attaques, avec humour, voire arrogance, présente un risque évident : donner de la publicité au contenu. Interrogé par le Figaro sur ce choix en avril dernier, le pôle communication du président théorisait cette nouvelle pratique : «Dans une période de recrudescence des fausses informations, c’est en les démentant immédiatement et en les tuant dans l’œuf que l’on évite que leur potentiel viral se concrétise.» Un travail sans fin s’il fallait s’atteler à chacune des informations qui circulent en ligne sur Emmanuel Macron...