Festival du livre de Paris : son président demande à l'exécutif de créer une taxe sur les livres d'occasion

Vincent Montagne, le président du Festival du livre de Paris, demande vendredi 11 avril sur France Inter à l'exécutif de créer une taxe sur les livres d'occasion "pour contribuer à la rémunération de ceux qui feront les livres de demain".

La part de marché des livres d’occasion progresse peu à peu chaque année en France, pour atteindre près de 20% des livres achetés, selon une étude publiée par le ministère de la Culture. Lors du Festival du livre de Paris en 2024, Emmanuel Macron avait plaidé pour "une contribution [...] qui puisse protéger le prix unique et permettre à nos auteurs, éditeurs et traducteurs aussi d'être mieux aidés".

"On parle d'une contribution de 30 centimes, c'est totalement indolore"

Un an plus tard, cette annonce n'a pas été suivie d'effets. "Nous attendons de l'audace et des mesures fortes de la part de l'exécutif", indique Vincent Montagne. "Je crois que nous allons en parler ce [vendredi] matin avec l'exécutif", dit-il alors qu'Emmanuel Macron est attendu vendredi au Festival. "Nous soutenons une piste d'un élargissement du droit d'auteur qui ouvrirait une rémunération pour les auteurs sur les achats de livres de seconde main, explqiue Vincent Montagne. On parle d'une contribution de 30 centimes, c'est totalement indolore, mais rapporté aux millions de livres, c'est important pour contribuer à la rémunération de ceux qui feront les livres de demain."

Le Festival du livre de Paris s'ouvre vendredi. Son président attend "plus de 100 000 personnes sur trois jours", et notamment des jeunes : "En 2024, on avait eu 42% de moins de 25 ans. Et vu les inscriptions, on va en avoir encore plus cette année. Donc, nous les attendons avec joie. Et notamment 7.000 scolaires aujourd'hui, le vendredi, qui sont inscrits avec leurs professeurs", précise-t-il. Plus de 450 maisons d’édition seront présentes et 1 200 autrices et auteurs.