Depuis le 4 octobre, la Commission européenne peut porter jusqu’à 35 % les taxes frappant les véhicules électriques fabriqués en Chine et exportés vers l’Europe. Sur le papier, la mesure est adéquate pour empêcher la déferlante des véhicules « made in China ». Mais, en pratique, son efficacité pourrait être toute relative. « Je ne comprends pas la manière dont les barrières douanières ont été définies : elles ne protègent pas la filière dans son ensemble, mais seulement les constructeurs », s’alarme Christophe Périllat, directeur général de Valeo, l’un des équipementiers automobiles majeurs en Europe.
L’objectif affiché par la majorité des pays de l’Union européenne (à l’exception notable de l’Allemagne) est de rétablir des conditions de concurrence équitables avec des constructeurs accusés de profiter de subventions publiques massives. Et ce, en ciblant le lieu d’assemblage des véhicules. Christophe Périllat comprend la logique. « L’industrie automobile représente 8 % du PIB de…