«Mon club», «Ehpad», «union sacrée»... Les premiers mots de Jean-Louis Gasset à Montpellier
«Pas Montpellier». Présenté à la presse ce mercredi, le nouvel entraîneur du MHSC Jean-Louis Gasset a insisté. Il ne pouvait pas refuser la mission de remplacer Michel Der Zakarian, remercié dimanche dernier après la claque reçue à domicile face à l’Olympique de Marseille (0-5). «Quand je vois Laurent (Nicollin), Michel (Mézy), Bruno (Carotti) et la famille Nicollin souffrir, je n'avais pas le droit de ne pas venir. Pas à Montpellier. Pas dans mon club, je suis chez moi ici», a immédiatement lancé Gasset, de retour sur le banc montpelliérain qui l’a vu débuter sa carrière d’entraîneur (1998-1999) avant une mission commando, déjà, pour sauver le club de la relégation en Ligue 2 en 2017.
Cette fois-ci, la situation est encore plus critique, même s’il «reste 3/4 du championnat», car le MHSC demeure lanterne rouge de Ligue 1 après huit journées, avec seulement 4 points pris et 26 buts encaissés. «Ça va être dur, mais on va y arriver. À partir de cet après-midi, on va commencer le travail. On va transmettre les valeurs comme le don de soi, la générosité, le travail, les efforts ensemble. Tout le monde sera important, il faut être unis et fiers. C'est l'année des 50 ans, il faut qu'on soit fier. Aujourd'hui, la priorité c'est remettre le train sur les rails. Ensemble», a mobilisé l'ex-sélectionneur de la Côte d'Ivoire (2022-2024).
Union sacrée à Montpellier
«Ensemble», «union sacrée», «amour-propre», Gasset a tenu un discours mobilisateur. À l’instar de celui qu’il avait déballé lors de sa nomination à Marseille, en février dernier, pour prendre la suite de l’Italien Gennaro Gattuso. Une expérience à l’OM «inoubliable» pour celui qui avait annoncé sa retraite en quittant la cité phocéenne, à l’issue de la saison 2023/2024 en mai : «Je pensais avoir fait mon dernier challenge dans un endroit magnifique, à vivre des moments forts, dans un stade fort. Je me suis régalé, je me suis dit c'est le terminus, avec une demi-finale de Coupe d'Europe... Trois mois historiques pour moi.»
Pompier de service ? Je préfère ça que l'Ehpad.
Jean-Louis Gasset.
À 70 ans, et après un été sans sollicitations, il n’y avait que Montpellier pour le remettre au travail. Avec son étiquette de «pompier de service» ? «Je préfère ça (comme surnom) que l'Ehpad. C'est midi, ça va être l'heure de la soupe», a-t-il ironisé en réponse aux critiques sur son âge. Quelques minutes plus tôt, Michel Mézy (76 ans) avait lui aussi plaisanté sur certaines railleries. «Je crois que ce club mérite que l'on se batte pour lui, même si on est plus proches de l'Ehpad, comme j'ai entendu plusieurs fois, mais enfin on a encore du gaz», a souri le conseiller du président Laurent Nicollin, absent de la présentation pour raisons personnelles.
Réclamant «une attitude digne» des joueurs, staff et dirigeants du MHSC se tournent désormais vers la réception cruciale de Toulouse, dimanche à la Mosson. «Ne pas regarder le classement, ni le goal-average, a conclu Gasset. Besoin de renforts en janvier ? Je ne regarde pas plus loin que le bout de mon nez. Je regarde les trois prochains matchs. Je vois Toulouse, Le Havre… Je sais ce qui m'attend. Je ne vais pas faire la pleureuse.»