«La FNSEA défend les traités de libre-échange à Bruxelles et s’y oppose à Toulouse, Quimper ou Limoges»

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Blocage de l’autoroute A4 par des agriculteurs, près de Jossigny à l’est de Paris ce 29 janvier. BERTRAND GUAY / AFP

ENTRETIEN - Pour Gilles Luneau, auteur d’«Une histoire de la FNSEA», le syndicat majoritaire chez les agriculteurs, interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, a longtemps tenu une position ambiguë sur les accords de libre-échange.

Gilles Luneau est journaliste et essayiste. Il a notamment publié La Forteresse agricole: une histoire de la FNSEA (Fayard, 2004) et Les paysans face au chaos climatique (Impacts éditions, 2022).


LE FIGARO. - La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs du Grand bassin parisien ont annoncé le «siège» de Paris dès lundi. Cette action traduit-elle une (re)prise en main du mouvement par la FNSEA ?

Gilles LUNEAU. - Elle traduit la suite de l'effort de reprise en main, sans garantir son succès… si le succès est de satisfaire les revendications de la base (revenu, hausse de l'énergie, prix bas imposés par l'industrie agroalimentaire et la grande distribution, importations, épizooties). Le mouvement a démarré avec la revendication – justifiée – des éleveurs et d'une manière générale des chefs d'exploitations modestes, d'avoir une rémunération à hauteur de leur travail et de leur prix de revient. Il est aussi parti de leur effroi devant le taux de suicide parmi les leurs. La FNSEA a mis en avant «les…

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