Bras de fer entre Paris et Ankara sur l’avenir des écoles françaises en Turquie

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Le ministre turc de l'Éducation nationale, Yusuf Tekin à Istanbul, le 7 juin 2024. Altan Gocher / Altan Gocher / Hans Lucas via Reuters

RÉCIT - Le pouvoir à Ankara menace d’interdire aux deux écoles françaises du pays de scolariser des enfants de nationalité turque. Elle presse la France de signer un accord bilatéral et pose ses conditions.

Ankara

Depuis son lieu de vacances sur la Riviera turque, Ayse* se dit encore « choquée » par le message reçu dans la soirée du 12 juillet et sobrement intitulé « Courrier de l’ambassade de France ». La lettre informait les parents des quelque 2 400 élèves des écoles françaises de Turquie qu’une majorité d’entre eux pourraient être privés de leurs classes dès la rentrée prochaine.

Dix jours plus tôt, les autorités turques avaient signifié à la France qu’en l’absence d’un accord au sujet de leur statut, les écoles Charles-de-Gaulle d’Ankara et Pierre-Loti d’Istanbul « ne pourront pas admettre d’élèves de nationalité turque à partir de l’année scolaire 2024-2025 », et « les élèves turcs actuellement scolarisés (…) devront être transférés dans des écoles turques. » Le fils d’Ayse, inscrit à l’école Pierre-Loti, est concerné. « On est démoralisés, on ne profite pas de nos vacances, confie-t-elle au téléphone. On ne sait absolument rien de ce qui se passe. Est-ce que je dois chercher une nouvelle…

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