Ankara
Depuis son lieu de vacances sur la Riviera turque, Ayse* se dit encore « choquée » par le message reçu dans la soirée du 12 juillet et sobrement intitulé « Courrier de l’ambassade de France ». La lettre informait les parents des quelque 2 400 élèves des écoles françaises de Turquie qu’une majorité d’entre eux pourraient être privés de leurs classes dès la rentrée prochaine.
Dix jours plus tôt, les autorités turques avaient signifié à la France qu’en l’absence d’un accord au sujet de leur statut, les écoles Charles-de-Gaulle d’Ankara et Pierre-Loti d’Istanbul « ne pourront pas admettre d’élèves de nationalité turque à partir de l’année scolaire 2024-2025 », et « les élèves turcs actuellement scolarisés (…) devront être transférés dans des écoles turques. » Le fils d’Ayse, inscrit à l’école Pierre-Loti, est concerné. « On est démoralisés, on ne profite pas de nos vacances, confie-t-elle au téléphone. On ne sait absolument rien de ce qui se passe. Est-ce que je dois chercher une nouvelle…