Présidentielle 2027 : Le Pen largement en tête devant le candidat du bloc central et Mélenchon, selon un sondage

Présidentielle 2027 : Le Pen largement en tête devant le candidat du bloc central et Mélenchon, selon un sondage

Marine Le Pen l’emporterait au premier tour avec entre 34% et 37% des intentions de vote, face à Édouard Philippe ou Gabriel Attal et Jean-Luc Mélenchon. AFP / STEPHANE DE SAKUTIN / AFP / VALERY HACHE / AFP / LUDOVIC MARIN / AFP / LOIC VENANCE

À la veille de la décision des juges dans l’affaire des assistants parlementaires d’eurodéputés FN, qui pourrait empêcher la candidate «naturelle» du parti à la flamme de se présenter à la présidentielle, l’Ifop a testé plusieurs hypothèses au centre et à gauche.

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Marine Le Pen n’a plus que quelques heures à attendre avant d’être fixée sur son sort dans le dossier des assistants parlementaires des eurodéputés FN (devenu Rassemblement national). Lundi matin, les juges diront si la candidate «naturelle» du parti à la flamme à la présidentielle, une des 27 prévenus dans l’affaire, est condamnée à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, comme l’avait demandé le parquet. Si tel était le cas, la sanction s’appliquerait immédiatement même en cas d’appel, empêchant la députée du Pas-de-Calais de porter les couleurs du RN en 2027. La décision du tribunal de Paris risque de peser lourd alors que Marine Le Pen fait figure de favorite au premier tour de la prochaine présidentielle selon un sondage Ifop pour Le JDD  paru dimanche matin.

Quelles que soient les hypothèses testées à gauche et pour le bloc central, Marine Le Pen arriverait en tête du scrutin, récoltant entre 34% et 37% d’intentions de vote. Dans le détail, la chef de file des députés RN serait amputée de quelques points en cas de candidatures simultanées d’Édouard Philippe (21%) et du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau (11%). À l’inverse, elle obtiendrait son meilleur score si Gabriel Attal (20%) et le LR Laurent Wauquiez (8%) étaient côte à côte sur la ligne de départ.

Le camp présidentiel deuxième

La deuxième place est pour le moment assurée au camp présidentiel. Seul candidat du bloc central déclaré à ce stade, Édouard Philippe semble le mieux placé, oscillant entre 25% et 20% des voix. Le maire du Havre (Seine-Maritime) perdrait toutefois du terrain si le premier flic de France, venant mordre sur l’électorat de droite, se lançait dans la bataille. Mais aussi et surtout si l’eurodéputé Raphaël Glucksmann était le porte-drapeau des socialistes (11%). Prétendant putatif, l’ancien premier ministre Gabriel Attal (Renaissance) se qualifierait aussi au second tour de la présidentielle... sans réussir à dépasser les 20%.

Du côté de la gauche, Jean-Luc Mélenchon (LFI) est solidement installé en troisième position. Entre 12 et 13% d’intentions de vote, le triple candidat à l’Élysée peut se réjouir d’avoir consolidé sa base électorale, malgré la très mauvaise image dont l’Insoumis souffre dans l’opinion. Un rejet qui a progressé au fil de ses déclarations polémiques sur la guerre entre Israël et le Hamas, Jean-Luc Mélenchon et ses camarades étant accusés de souffler sur les braises de l’antisémitisme et des tensions communautaires en jouant la carte de l’antisionisme.

Alors que le Congrès du Parti socialiste doit déterminer en juin si Olivier Faure, qui remet son mandat de premier secrétaire en jeu, sera renouvelé dans ses fonctions, le député de Seine-et-Marne ne décolle pas, avec entre 4 et 5% des voix. Seul réconfort : il ferait bien mieux qu’Anne Hidaldo à la dernière présidentielle (1,7%). Le communiste Fabien Roussel est jaugé entre 2% et 4%, quand l’écologiste Marine Tondelier est fixée à 3%.

À droite, on est très loin pour l’instant d’espérer une qualification au second tour. Candidat à la tête des Républicains face au ministre de l’Intérieur, Laurent Wauquiez, qui ne fait plus mystère de ses intentions présidentielles, ne perce toujours pas, entre 5% et 8% des suffrages. Avoir Gabriel Attal comme concurrent lui permettrait néanmoins de faire un meilleur score que si Édouard Philippe rassemblait le bloc central derrière lui. Signe annonciateur ou non de l’issue de l’élection interne à LR, Bruno Retailleau franchirait, lui, la barre symbolique des 10%, avec 11% d’intentions de vote. Dans la famille nationaliste, Éric Zemmour (Reconquête) refluerait très légèrement par rapport à son niveau de 2022, estimé entre 5 et 6%. Déjà déclaré en 2027, Nicolas Dupont-Aignan obtiendrait entre 3 et 4% des voix, soit mieux qu’il y a trois ans.