Correspondant à Moscou
Une simple formalité. Dimanche soir, aux termes d’une élection présidentielle organisée pour la première fois sur trois jours, et sous étroit contrôle des autorités, Vladimir Poutine, au pouvoir depuis l’an 2000, devrait être élu pour un cinquième mandat, jusqu’en 2030, l’année de ses 77 ans. À cette date, le chef du Kremlin sera théoriquement en capacité de se représenter pour un dernier mandat de six ans: le règne de ce «tsar» guerrier, féru d’histoire qu’il aime mettre à sa main, surpasserait alors en durée celui de l’une de ses inspiratrices - sa «conseillère», affirment même certains -, l’impératrice Catherine II (1762-1796). «Vous seuls, citoyens de la Russie, déterminez le destin de la patrie», a-t-il affirmé jeudi en appelant les électeurs à se rendre aux urnes, l’une de ses rares interventions dans une campagne quasi inexistante.
La guerre, qui a pourtant bouleversé, dans une large mesure, le destin de la Russie depuis deux ans, n’apparaît pas explicitement…