Envoyé spécial à Marseille
À Marseille, l’État et les islamistes ont de la mémoire. Après tout, certains se souviennent encore de la création en 2005 d’un pôle régional de lutte contre l’islamisme radical pour « surveiller plus encore les mosquées et les imams afin d’identifier les prêcheurs autoproclamés »… Vingt ans plus tard, l’affaire de la mosquée des Bleuets - dont la préfecture envisage la fermeture - et de son imam Smaïn Bendjilali, jugé le 3 octobre pour apologie du terrorisme, est dans la droite ligne de ce passé. Dans une ville où, de source policière, sur les 62 mosquées recensées, 25, soit 40 %, sont jugées « rigoristes » (salafistes, fréristes, proches du tabligh…).
Pour mieux comprendre l’histoire des Bleuets, il faut remonter à 2017, quand le renseignement produit une note visant une mosquée et son imam El Hadi Doudi. Ce salafiste algérien, proche du leader du FIS et d’un terroriste islamiste, est installé à Marseille depuis…