Tour de France – 12e étape : L’ogre Pogacar écrase tout sur son passage

Acte I, scène 1. Éclatant et chamarré, le territoire en élévation devint soudain saisi dans ses limites et sa grandeur. Le cyclisme des Géants se vécut alors dans le conte et la dramaturgie onirique. Tout aurait pu débuter par « il était une fois », avant d’évaluer cette zone d’inconfort des hautes cimes, lieu de toutes les rhétoriques vraies, comme une mise à nu, à vouloir rudoyer les forces telluriques de montagnes endiablées, ensorcelantes.

Il suffisait d’un rien. Juste l’entrée dans cette mythologie enracinée dans l’âme des Forçats, par le col du Soulor (11,8 km à 7,3 %), culminant à 1 474 mètres d’altitude, après un début d’étape relativement plat.

Il était 16 heures à l’horloge de l’histoire, et avant même les contreforts escaladés pour la 36e fois de l’Histoire, un énorme groupe de 51 fuyards ouvrait la route des Pyrénées....