Il est 13 heures, ce jeudi, quand le premier ministre démissionnaire débarque rue de la Santoline, dans le quartier des Moulins, à Nice. Gabriel Attal est entouré du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, du préfet des Alpes-Maritimes, du procureur de la République de Nice, du maire de la capitale azuréenne et des représentants des secours et des forces de l’ordre. Tous ont la mine grave. Au-dessus de leur tête, quatre fenêtres du 7e étage d’une tour désuète, couvertes de suie, témoignent du drame qui a eu lieu quelques heures plus tôt.
Vers 2 h 30 cette nuit-là, sept personnes, dont trois enfants de 5, 7 et 10 ans ainsi qu’un adolescent de 17 ans ont péri dans un incendie criminel. Selon des sources proches du dossier, ils sont très probablement les victimes collatérales d’un règlement de comptes entre narcotrafiquants, alors que les dealers font régner la terreur depuis des années dans cette cité de l’Ouest niçois. «La piste de faits intervenant dans le cadre d'un conflit sur fond de…