Brest-PSG : Bête noire, budget, palmarès… Huit chiffres qui démontrent le gouffre qui sépare les deux clubs

«On n’est pas dans le même monde que le PSG». Signé Eric Roy, coach du Stade brestois, avant le barrage aller de Ligue des champions face au club de la capitale, ce mardi (18h45), au stade de Roudourou. Difficile de donner tort à l’entraîneur de l’équipe bretonne. La preuve en chiffres, même si le terrain racontera peut-être une autre histoire à Guingamp... «Évidemment que nous sommes favoris, mais le football est plein de surprises et ne récompense pas l’équipe qui joue le mieux»glisse le coach parisien, Luis Enrique

5,6% – L’argent ne fait pas le bonheur, mais ça y contribue. Le budget du Stade brestois représente 5,6% de celui de son adversaire parisien, soit 48 M€ contre 860. 48 M€, c’est peu ou prou le total des quatre salaires les plus élevés du vestiaire parisien, Ousmane Dembélé, Lucas Hernandez, Marquinhos et Gigio Donnarumma… Même si on ne connaitra les montants exacts qu’en fin de saison en ce qui concerne les droits TV, Brest est d’ailleurs déjà assuré d’empocher un montant équivalent à son budget grâce à la Ligue des champions, aux environs de 50 M€.

10 – C’est la valeur marchande, en millions d’euros, la plus élevée de l’effectif brestois selon l’évaluation du site spécialisé Transfermakt. Mahdi Camara, Romain Del Castillo, Abdallah Sima et le blessé Bradley Locko sont à ce niveau. Les seuls joueurs à moins de 10 M€ dans le groupe parisien, ce sont de jeunes titis, Senny Mayulu (5 M€), Yoram Zague (2,5 M€) et Ibrahim Mbaye (2 M€), le revenant Presnel Kimpembe (8 M€) et le troisième gardien espagnol Arnau Tenas (4 M€). Le joueur le plus cher de l’effectif du PSG ? Khvicha Kvaratskhelia, estimé à 85 M€, devant Bradley Barcola (65 M€) et un trio Hakimi/Neves/Zaïre-Emery (60 M€). Un monde… À noter que Brest a un record de transfert à 5 M€, pour Steve Mounié et Franck Honorat. Un poil moins que les 222 M€ de Neymar Jr au Paris-SG… En termes de salaires, même chose : pas un joueur au-dessus du million d’euros annuel côté Brest. Un million d’euros, c’est presque le Smic du côté du Paris Saint-Germain. Il n’y a guère que les jeunes titis en dessous de ce chiffre.

30 – Le meilleur moyen de toucher du doigt l’écart entre les deux clubs, c’est encore le terrain. En l’occurrence, le PSG reste sur 30 matchs sans défaite contre Brest, depuis un revers à Francis-Le-Blé en… janvier 1986. 30 matchs sans défaite, c’est un record égalé dans l’histoire du Paris Saint-Germain, qui dispose d’une série comparable face à Angers. Paris reste en outre sur une série de 10 victoires en déplacement face aux Bretons, dont huit en championnat – la dernière en date le 1er février dernier (2-5) – et deux en Coupe de France. Évidemment, c’était à Francis-Le-Blé, tandis que le match de ce mardi aura lieu sur la pelouse du Roudourou, à Guingamp. Au total, Brestois et Parisiens ont croisé le fer à 42 reprises, pour 26 victoires parisiennes, 12 nuls et quatre succès bretons.

Poids de l’histoire

52 – En ne prenant en compte que les titres décrochés au niveau professionnel, Brest n’a qu’une ligne à son palmarès, champion de France de Ligue 2 en 1981. À l’époque, c’était autant que le jeune Paris Saint-Germain, créé 11 ans plus tôt et champion de France de Ligue 2 en 1971. Depuis le club de la capitale a quelque peu garni son armoire à trophées… 52 titres au total, dont une Coupe des Coupes, 12 championnats de France, 15 Coupe de France, neuf Coupe de la Ligue, 11 Trophée des champions et une Coupe Intertoto. Le poids de l’histoire.

64 – Les meilleurs buteurs de l’histoire de Brest se nomment Drago Vabec et Gérard Buscher, 64 buts. Ce qui vaudrait une 13e place dans le classement des meilleurs canniers de l’histoire du PSG, entre Carlos Bianchi (71 buts) et Guillaume Hoarau (57). Le meilleur buteur parisien se nomme bien évidemment Kylian Mbappé, avec 256 réalisations, devant Edinson Cavani (200), Zlatan Ibrahimovic (156), Neymar Jr (118) et Pedro Pauleta (109).

164 – Brest découvre les joies de la coupe d’Europe cette saison. Huit matchs au compteur (4 victoires, 1 nul, 3 défaites). Un bilan qui tranche bien évidemment avec celui du Paris Saint-Germain, qui a disputé le 29 janvier à Stuttgart (victoire 4-1) son 164e match en Ligue des champions (86 victoires, 30 nuls, 47 défaites). Le club de la capitale a même atteint les demies de la plus prestigieuse compétition européenne à trois reprises (1995, 2021, 2023) et la finale une fois (2020). En comptant la Coupe des coupes (remportée en 1996), la Ligue Europa, la Coupe Intertoto (remportée en 2001) et la Supercoupe d’Europe, Paris, c’est 284 matchs européens (147 victoires, 63 nuls et 73 défaites). Brest va d’ailleurs devenir le 52e adversaire du PSG en C1 et le 92e toutes compétitions européennes confondues. Le joueur le plus capé de l’histoire du club parisien en coupes d’Europe ? Marquinhos, avec 99 apparitions. Gouffre.

400 – Le PSG, une grosse machine. Environ 400 salariés pour le club de la capitale, dont seulement 45 personnes sous les ordres du sorcier vert Jonathan Calderwood, simplement chargés de bichonner les pelouses du Parc des Princes et du Campus PSG. Le Stade brestois, c’est environ 150 employés seulement. Un indicateur de plus.

15.000 – C’est le nombre de spectateurs qui prendront place au Stade de Roudourou ce mardi, pour le barrage aller de Ligue des champions entre le Stade brestois et le PSG. Moins du tiers de la capacité du Parc des Princes (48.000), où aura lieu le match retour dans huit jours (19 février). C’est peu ou prou le nombre de spectateurs qu’il y aurait eu à Francis-Le-Blé... si le stade Brestois avait pu utiliser son enceinte habituelle. Ce n’est pas le cas, en raison des contraintes liées au cahier des charges de l’UEFA.