Paris 2024 : l'eau de la Seine de qualité insuffisante début juin, mais en progrès
A moins de deux mois des épreuves des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, l'eau de la Seine doit encore faire ses preuves. Au début du mois de juin, son niveau de concentration en bactérie fécale E.Coli, l'une des deux prises en compte pour autoriser ou non la baignade en milieu naturel, ne correspondait "globalement" pas au niveau réglementaire pour y nager, a annoncé vendredi 14 juin la mairie de Paris. Sur les quatre sites d'analyse parisiens (Bercy, bras Marie, Alexandre III et bras de Grenelle), ce niveau était supérieur à 1 000 unités formant colonie (UFC)/100 ml, lors des mesures effectuées du 1er au 8 juin.
Si les fédérations internationales de triathlon et de natation en eau libre n'autorisent la tenue d'épreuves qu'à condition d'afficher un taux inférieur à 1 000 UFC/100ml, la Seine s'en rapproche de plus en plus : d'entre 6 000 et 8 000 UFC/100 ml en début de période, les valeurs ont diminué jusqu'à atteindre le dimanche 9 juin des niveaux inférieurs à ce seuil de 1 000.
Star de ces JO, la Seine accueillera la cérémonie d'ouverture ainsi que les épreuves de triathlon, natation-marathon et paratriathlon.
La qualité de la Seine en lien avec la météo
Avec une semaine sans pluie, "les facteurs météorologiques jouent dans le bon sens", a déclaré Benjamin Raigneau, le directeur de la propreté et de l'eau de la capitale, dans son explication à des journalistes. Le printemps pluvieux a engendré "des niveaux de débit entre 3 et 4 fois supérieurs au débit normal de la Seine en ce début de période estivale", a-t-il ajouté, soulignant que ce facteur naturel était "le plus pénalisant sur les analyses".
En cas de précipitations intenses, de l'eau non traitée (mélange de pluie et d'eaux usées) peut être rejetée dans le fleuve, un phénomène que des ouvrages de rétention inaugurés juste avant les Jeux ont vocation à empêcher.
Le plan B consiste à reporter de quelques jours les épreuves, mais pas à changer de lieu.