Ligue 1 : bousculé puis souverain, le PSG écrase Monaco

Jamais deux sans trois. Après avoir disposé de Monaco à Louis II en championnat (2-4) et à Doha, au Trophée des champions (1-0), le PSG a remis ça au Parc des Princes (4-1), vendredi, lors de la 21e journée de Ligue 1. Vitinha, «Kvara» et Ousmane Dembélé (x2) pour les buteurs parisiens, contre une réalisation de Denis Zakaria. Au classement, le PSG conforte sa place de leader et prend… 16 points d’avance sur l’ASM, troisième mais sous la menace de Lille et Nice. La victoire contre un rival national et une pluie de prolongations avant le coup d’envoi (Luis Enrique, Mendes, Hakimi, Vitinha), c’est une belle soirée pour les Rouge et Bleu toujours invaincus en championnat et toutes compétitions confondues depuis leur défaite à Munich, contre le Bayern (1-0), fin novembre.

La possession était évidemment parisienne d’entrée, mais la première occasion était Monégasque. Profitant d’un oubli du latéral droit d’un soir, Neves, Minamino était seul dans la surface. Las, le Japonais n’appuyait pas assez sa frappe (5e). Et Paris s’adonnait à sa passion du moment : marquer après une grosse occasion concédée. Vitinha fêtait sa prolongation d’un coup franc vicieux (1-0, 6e). Le PSG dominait sans inquiéter Monaco, avec de belles intentions de «Kvara», de bonnes combinaisons. Sauf que sur une merveille d’ouverture de Magassa, Zakaria faussait compagnie à Mendes avant de tromper Donnarumma (1-1, 17e). Paris dominateur ? Oui, mais assez inoffensif, avec tout de même cette frappe lointaine de «Viti» (21e). Et surtout friable. Coup franc vite joué, Akliouche pour remonter et servir Minamino, impeccablement repris par Pacho (23e). Sauvetage impressionnant de justesse.

De la justesse, il en fallait aussi pour juger que Neves était en touche avant de servir Barcola pour le 2-1 (27e). But refusé. Donnarumma, lui, réalisait une parade d’exception face à Biereth… mais il y avait hors-jeu au départ (29e). Frissons dans les tribunes du Parc. Et aussi en pensant à ce qu’il aurait pu arriver si Barcola avait frappé au lieu de passer en retrait (35e), si Biereth se chaussait deux pointures au-dessus (37e) ou si Dembélé avait mieux enroulé sa frappe du gauche (38e). Match ouvert, où on se rendait coup pour coup, sans toutefois trouver la faille. Une dernière occasion parisienne signée Doué, et les acteurs pouvaient aller se mettre au chaud pour la mi-temps (1-1 MT).

Paris hausse le ton

Ouvert, le début de seconde période l’était beaucoup moins. Et le talent a parlé. Celui de Barcola, discret jusque-là, pour servir, Kvaratskhelia éliminait Mawissa et Majecki d’un crochet avant d’inscrire son premier but parisien (2-1, 54e). Et il n’était pas loin du deuxième (56e). Dembélé, lui, n’a laissé aucune chance à Majecki : une-deux avec Doué et missile du droit entre le poteau et le portier polonais (3-1, 57e). Les Asémistes impuissants, acculés, et bien heureux de voir Doué écraser sa frappe (61e), Ruiz ne pas cadrer la sienne (73e) ou Dembélé tirer sur Majecki (75e). Entre la première et la seconde période, deux salles, deux ambiances. Paris a clairement pris la mesure de son adversaire monégasque, jamais dans le coup par la suite malgré les occasions de Golovin (85e) et Zakaria (89e). D’autant que l’insatiable Dembélé s’offrait un doublé dans la dernière minute du temps réglementaire (4-1, 90e).

Victoire nette et sans bavure pour les joueurs de Luis Enrique (4-1 score final), dans ce choc entre deux clubs concernés par les barrages de Ligue des champions. Paris a rendez-vous avec Brest mardi tandis que Monaco se déplacera sur le terrain de Benfica le lendemain. Rappelons que les Dogues lillois, eux, sont d’ores et déjà qualifiés pour les huitièmes de finale de la Coupe aux grandes oreilles. Ils seront rejoints a minima par le PSG ou Brest.