Guillaume Tabard: «Un remaniement qui signe un départ plus poussif qu’offensif»
Le signal était fort. Le vent de jeunesse qui avait soufflé sur Matignon avec la nomination de Gabriel Attal se voulait annonciateur d’une «régénération», mot utilisé par Emmanuel Macron dans ses vœux du 31 décembre. Au-delà du simple saut de génération, il s’agissait de donner le coup d’envoi d’une action audacieuse dans tous les domaines ; à commencer par celui de l’école. Autorité, rapidité et efficacité devaient être les mots-clés d’un macronisme «régénéré». La conférence de presse présidentielle et le discours de politique générale du premier ministre en étaient l’expression, et la table réduite du Conseil des ministres, le symbole.
Et le remaniement est arrivé. Ou, plutôt, a tardé, recelant trop d’indices d’un démarrage plus poussif qu’offensif. Il y eut d’abord ce délai d’un mois. Pour confirmer autant de sortants et donner leur chance à une poignée de députés méritants, fallait-il aussi longtemps? Pendant un mois, au lieu de parler d’action, on a donc parlé tractations.
Il y eut ensuite…