Mer Rouge : la Marine française détruit deux nouveaux drones venant du Yémen

La Marine française en mer Rouge a détruit dans la nuit de mercredi à jeudi 22 février deux nouveaux drones en provenance du Yémen, a fait savoir jeudi l'état-major des Armées lors d'un point presse. Après avoir déjà annoncé mardi la destruction de deux drones dans cette zone, l'état-major des Armées a annoncé qu'une frégate multimissions française avait «détecté le même type de menace, engagé et détruit deux drones» dans la nuit.

Les rebelles houthis, qui contrôlent de vastes régions du Yémen, mènent depuis novembre des attaques contre des navires dans la région. Ils affirment agir en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza, où Israël mène une guerre sanglante contre le Hamas en représailles à l'attaque sans précédent du 7 octobre sur le sol israélien.

Deux frégates françaises déployées

La France a déployé dans la région la frégate multimissions (FREMM) Alsace le 20 janvier dernier, qui a rejoint la FREMM Languedoc arrivée le 8 décembre 2023, selon le ministère. Le 10 décembre, la Languedoc avait dû procéder à des tirs de missiles antiaériens Aster 15 pour abattre deux drones qui se dirigeaient droit sur elle. Un tel tir de missiles sol-air en autodéfense constituait une première pour la Marine française.

Face aux attaques houthies, les États-Unis ont mis en place en décembre une force multinationale de protection maritime en mer Rouge, baptisée «Prosperity Guardian», tandis que l'Union européenne a annoncé lundi le lancement officiel d'une mission similaire, prévue pour un an et éventuellement renouvelable.

Elle pourra faire feu pour défendre les navires marchands ou se défendre elle-même, mais ne pourra pas viser des objectifs à terre contre des positions des rebelles houthis au Yémen, selon des diplomates. Plusieurs pays ont fait part de leur intention d'y participer, notamment la Belgique, l'Italie, l'Allemagne ou la France. L'Espagne a indiqué qu'elle n'y participerait pas. Une source militaire européenne a expliqué lundi à l'AFP que la mission assurerait «accompagnement, surveillance et éventuellement protection» dans la zone.