Renault Boreal, nous ne la verrons pas chez nous
Renault est affirmatif. Nous ne verrons pas sur nos routes la Boreal, son nouveau SUV familial basé sur la plateforme RGMP (une déclinaison de la CMF-B) du Kardian largement remaniée et à l’empattement porté à 2,70 m. Ne pouvant dissimuler son cousinage avec la Dacia Bigster, ce nouveau modèle aurait non seulement fait double emploi avec des modèles commercialisés en Europe et il est réservé aux marchés internationaux de la firme au losange. Il marque une étape importante dans le déploiement du plan «International Game Plan 2024-2027» décidé en 2023.
Réduire sa dépendance aux marchés européens et chercher des relais de croissance dans d’autres régions du monde, ce n’est pas seulement un axe de développement , c’est aussi une nécessité pour le groupe Renault. Trois milliards d’euros ont été investis dans cette stratégie qui va s’appuyer sur huit véhicules développés spécifiquement pour répondre aux attentes des marchés internationaux. Selon Fabrice Cambolive, le directeur général de la marque Renault, ce plan produit déjà des résultats. «Présent dans 80 pays hors Europe, Renault est la marque française la plus vendue au monde, avec 1.577.000 unités vendues dans le monde, dont près de 40%, soit 560.000 unités, ont été vendues hors Europe», dit-il. Et de poursuivre : «Au premier semestre 2025, nos ventes hors Europe ont augmenté de 16,4 %.» Renault vise à terme une part de marché de 5 % sur ces marchés.
Le SUV Boreal est le quatrième du programme international qui comptera à terme huit modèles. Volontiers présenté comme un véhicule important, ce SUV porte la montée en gamme du constructeur français sur les marchés émergents. Dessiné sous la houlette de Gilles Vidal, le directeur du style de la marque, Boreal ne peut cacher son cousinage avec la Dacia Bigster mais aussi avec les dernières réalisations de Renault pour l’Europe, notamment pour le traitement de la poupe qui renvoie au Symbioz. Tous les centres de design de Renault ont été mis en compétition pour le style de ce SUV qui porte la même attention aux détails qu’un modèle européen. Capot sculpté, calandre inspirée des angles du losange, signature lumineuse basée sur des DRL à facettes, impression de toit flottant : le Boreal affirme son statut.
À l’intérieur aussi, la montée en gamme est visible avec la présence, pour la première fois, pour un véhicule destiné aux marchés internationaux, du système multimédia Open Air Link fonctionnant sous Google qui s’est généralisé sur les modèles commercialisés en Europe. Boreal s’installe au meilleur niveau de la technologie avec la présence de 24 aides électroniques à la conduite y compris le parking automatique et la caméra 3D à 360 degrés, 48 ambiances lumineuses, des sièges électriques massants, une installation hi-fi performante à 10 HP, une climatisation bizone et un toit en verre panoramique. L’empattement de 2,70 m se traduit par une habitabilité généreuse aux places arrière. Quant au coffre, il annonce un volume de 586 litres pouvant être porté à 1 770 litres, banquette arrière rabattue.
Sous le capot, Boreal va commencer sa carrière avec le TCe 1,3 litre turbo à injection directe de 138 ch et 240 Nm ainsi que le moteur flex-éthanol 160 ch et 270 Nm de couple principalement pour le marché brésilien. Boreal a aussi vocation à être proposé avec une motorisation hybride E-Tech similaire à celle qui équipe la Dacia Bigster.
Le nouveau SUV Renault sera produit dans deux usines : Curitiba au Brésil et Bursa en Turquie. À partir du premier site industriel, le constructeur français servira 17 pays d’Amérique Latine. À partir de la Turquie, Boreal sera commercialisé dans pas moins de 54 pays.