"Il est prêt à nous sacrifier" : la colère des familles d'otages contre le plan de Nétanyahou visant à prendre le contrôle de la ville de Gaza

Ils ont manifesté sous les fenêtres du bureau de Benyamin Nétanyahou. Alors que le premier ministre israélien était réuni jeudi 8 août avec son cabinet de sécurité à Jérusalem, d'anciens otages du Hamas et des membres de famille d'Israéliens toujours retenus à Gaza ont réclamé l'arrêt de la guerre. Le chef du gouvernement israélien a confirmé son "intention" de prendre le contrôle de la bande de Gaza, d'où la colère des proches des otages. 

"Ça suffit, déclare Einav Zangauker, dont le fils Matan est pris en otage depuis le 7 octobre 2023. Le moment est venu pour le premier ministre de proposer un plan global pour libérer tous les otages et la fin de la guerre. Sans la fin de la guerre, ce n'est pas possible."

Selon ce plan, l’armée israélienne "se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile". Le projet prévoit également "le désarmement du Hamas". Cette "prise de contrôle" totale de la ville de Gaza, souhaitée par l'exécutif, est un "arrêt de mort" pour les otages, affirment ces proches.

"Il est prêt à nous sacrifier"

C'est aussi une sombre perspective pour les réservistes et les jeunes qui doivent faire leur service militaire. "J'ai 18 ans et je suis mort de trouille, explique ce jeune Israélien. Je dois bientôt aller à l'armée, mais je ne veux pas y aller."

Ces manifestants demandent tous d'une même voix la démission du gouvernement. Pour Iris, Benyamin Nétanyahou joue simplement sa survie politique : "C’est difficile de croire que quelqu’un qui a grandi ici, avec nous, est prêt à nous sacrifier, nous tous, pour préserver son pouvoir. Pour lui, on peut tous aller se faire voir." À Jérusalem, comme à Tel Aviv, ces manifestations ont été dispersées à coups de lance à eau et de grenades lacrymogènes, des dizaines de personnes ont été interpellées.