À peine entrée au gouvernement, Rachida Dati annonce sa candidature à la mairie de Paris
La rumeur avait accompagné dans son sillage l’étrange nouvelle de la nomination de Rachida Dati au ministère de la Culture, il y a un peu moins d’une semaine. C’est désormais officiel : la maire du 7e arrondissement de Paris a confirmé qu’elle se porterait candidate lors de la campagne municipale dans la capitale, en 2026.
« Mon objectif c’est Paris, bien sûr je serai candidate. Je l’ai toujours dit », a-t-elle déclaré, mercredi 17 janvier, sur RTL, ajoutant : « Je suis élue parisienne, je l’ai été en 2020. On va recommencer (…). Je fédérerai, je rassemblerai tous ceux qui veulent qu’à Paris, cela change. »
Exclue de son parti Les Républicains, peu après sa nomination au sein de ce nouveau gouvernement mené par Gabriel Attal, l’ancienne Garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, par ailleurs mise en examen pour corruption passive, n’a eu de cesse depuis l’accession d’Emmanuel Macron au pouvoir de fustiger les « traîtres de droite et de gauche » qui ont renoncé à leurs convictions en cédant aux sirènes du chef de l’État et à l’appât de portefeuilles ministériels.
Petite cuisine politique
Rachida Dati, par cette déclaration, une semaine après sa prise de fonction, semble en tout cas bien confirmer la petite cuisine politique derrière cette nomination, à savoir la garantie pour l’élue du 7e arrondissement de conduire une liste aux municipales, sans concurrence du parti présidentiel.
Interrogé à ce sujet lors de sa conférence de presse, mardi 16 janvier, Emmanuel Macron a éludé la question, mais a tout de même indiqué souhaiter une nouvelle loi « pour revenir au droit commun » pour les élections à Paris, Lyon et Marseille. Depuis 1982, les habitants de ces villes votent pour leur maire d’arrondissement ou de secteur, et pas directement pour les candidats à la mairie de la ville. Un moyen d’enfin gagner une grande métropole pour les macronistes ?
Une tambouille qui n’a pas trompé les nombreux acteurs du monde de la Culture, floués par la nomination d’une ministre aussi peu investie dans ses missions, ni les élus parisiens. À l’instar d’Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la Maire de Paris, qui a rapidement réagi à cette déclaration de candidature sur son compte X (ex-Twitter) : « À peine nommée, aucune vision sur la Culture esquissée, et déjà candidate à une élection. La seule ambition de Rachida Dati, c’est elle-même. La Culture n’est pas un marchepied. »