Guerre à Gaza : la famine responsable de la mort de dizaines d'enfants selon un hôpital
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Une mère pleure la mort de son fils à Khan Younès, dans la bande de Gaza, mardi 22 juillet. Enveloppée dans son linceul blanc, la famille explique que Yahya est mort de faim. Elle est inconsolable. "Il est mort de malnutrition. Nous, sa famille, nous n'avons pas été en mesure de le nourrir", déplore Lojaïn al-Najjar, la tante du petit garçon.
À Gaza, ces dernières 24 heures, comme Yahya, trois autres bébés sont morts. Dans l'hôpital d'Al-Shifa, les cas de malnutrition atteignent des niveaux alarmants et ce sont les femmes et les enfants qui sont particulièrement touchés. Moussab a 14 ans et pèse aujourd'hui 10 kilos. "Il pesait 40 kilos avant, il était le pilier de la famille. C'est lui qui s'occupait de nous, de moi et de ses sœurs", raconte sa mère, Umm Missal An Dibs.
Une augmentation du nombre de cas de malnutrition
Selon l'ONU, plus de 100 000 personnes souffrent de malnutrition sévère et le nombre de cas ne fait qu'augmenter. Toute l'enclave a faim. Le 22, dans un quartier de la ville de Gaza, une soupe populaire a ouvert. La soupe de tomates qui leur est servie sera pour eux le seul plat chaud de la journée. Sur les étals des marchés, il n'y a plus rien, ou presque. Et quand on trouve des denrées comme de la farine, les prix sont exorbitants.
"J'ai acheté 500 grammes de farine, et il a fallu payer à peu près 50 euros. Et malheureusement, ces 50 euros, ce n'est pas à la portée de tout le monde", témoigne Rami Abou Jamous, un journaliste qui vit à Gaza et subit les pénuries comme le reste de la population. L'aide humanitaire arrive au compte-goutte alors que le siège de Gaza imposé par Israël est quasi total depuis mars.