VIDEO. Election américaine : la question de l'avortement peut-elle être déterminante pour le scrutin ?

"Stop Trump's abortion ban" ("Arrêtez l'interdiction de l'avortement par Trump"), réclament les pancartes des manifestantes. Dans cinquante villes américaines, des meetings se sont tenus pour protester contre les atteintes à ce droit dans de nombreux Etats républicains. En Floride tout particulièrement, l'interruption volontaire de grossesse est illégale après six semaines. Alors c'est à Palm Beach, sur les terres mêmes de Donald Trump, dont la résidence se trouve à Mar-a-Lago, que cette tournée pour les droits reproductifs a commencé.

A la tribune, des figures républicaines succèdent à des cadres démocrates, telle la directrice de campagne de Kamala Harris. Une cohabitation totalement assumée, car le camp Harris mise sur la colère d'une partie de la population féminine, et plus généralement sur les "repentis" du vote Trump pour espérer faire la différence.

Un problème qui "peut faire changer les électeurs d'avis" 

Rich Logis est l'un d'eux. Comme les supporters de l'ancien président républicain et tout le milieu "MAGA" (pour "Make America Great Again", le slogan de Trump promettant de rendre sa grandeur à l'Amérique), il était contre l'IVG. Mais il a en partie revu sa position : "C'est difficile d'être contre l'avortement, estime-t-il aujourd'hui, et forcer dans le même temps des mineures à traverser la frontière de l'Etat pour aller avorter, tout ça parce qu'elles ont été violées ou victimes d'inceste."

Engagé bénévolement dans la campagne démocrate, cet ancien républicain se voit traité de "traître" et d'"assassin" par ses anciens camarades avec qui il tente de discuter. Mais il reste persuadé que "de tous les problèmes discutés, l'avortement est sans doute celui qui peut faire changer le plus les électeurs d'avis". 

Extrait de "De MAGA à Kamala", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" au cœur de l'élection américaine, diffusé le 5 novembre 2024.

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