JO 2024 : Il faut «accueillir des athlètes russes ou biélorusses», affirme Amélie Oudéa-Castéra
Les athlètes russes et biélorusses devaient être accueillis aux Jeux olympiques de l'été prochain, mais sous bannière neutre. Tel est le message délivré par Amélie Oudéa-Castéra ce mercredi 3 janvier 2024, alors qu’un déluge de feu s’abat sur l’Ukraine depuis plusieurs jours. Il y a «un principe de non-discrimination qui doit permettre d'accueillir des athlètes russes ou biélorusses qui n'ont rien fait», a-t-elle martelé. En revanche, «il n'y aura ni hymne, ni drapeau» pour ces athlètes, a-t-elle insisté.
Vladimir Poutine a fait part de son indignation de voir ces athlètes évoluer sous bannière neutre. «On se moque de ce qu'il pense, a répliqué Amélie Oudéa-Castéra, il y a des règles posées par le CIO (Comité international olympique, en charge de l’organisation des Jeux - NDLR).» La ministre a accusé le président russe de chercher à «utiliser le sport pour la gloire russe, la gloire de son pays». Il faut «se tenir à distance de ce genre de mécanique», a-t-elle averti.
Grogne policière
Sur la grogne des forces de l’ordre, qui seront mobilisées en marge des JO cet été, la ministre des Sports a rappelé que «le ministre de l'Intérieur a engagé le dialogue social», notamment avec la mise en place de «trois niveaux de prime qui pourront aller jusqu'à 1500 euros». «Dans la période du 15 juin au 15 septembre, les forces de l'ordre auraient la capacité à avoir deux semaines de congé», a-t-elle rappelé, même si ces fonctionnaires ne peuvent pas poser de congés sur la période des Jeux, soit «du 24 juillet à la mi-août».
Amélie Oudéa-Castéra a enfin tenu à «remercier les forces de l'ordre» pour leur action «pendant les fêtes», et pour leur mobilisation tout au long de l’année, entre la «coupe du monde de rugby», «l’accueil du roi Charles III» et «la messe papale» au stade Vélodrome à Marseille.
Remaniement ? «Personne n’est sûr de rien»
Quid de la polémique cérémonie d’ouverture, qui doit se tenir sur les rives de la Seine ? «C'est le projet, c'est le cœur de notre ambition», a rappelé la ministre. En cas de force majeure, par exemple, «s'il devait y avoir un durcissement du contexte sécuritaire avec une multiplication des attaques sur notre sol», le gouvernement serait en capacité de proposer une «alternative».
La ministre s’est enfin montrée ambitieuse dans ses espérances pour les athlètes tricolores, affirmant souhaiter que la France fasse partie du «top 5 des nations les plus médaillées». Concernant les athlètes paralympiques, «l’objectif c'est de doubler le nombre de titres, entrer dans le top 8 pour ensuite entrer durablement dans le top 5».
Alors que la rumeur d’un prochain remaniement ministériel prend de l’ampleur, la ministre des Sports a déclaré qu’elle ne pouvait pas garantir qu’elle serait toujours en poste au moment de l’ouverture des Jeux, sans donner d’autres précisions cependant. «Personne n'est sûr de rien», a-t-elle affirmé pour seul commentaire.