Mémoires, de Jean Malaurie: «Le chercheur chantre des peuples premiers»

Certains hommes sont faits pour ouvrir la trace. Jean Malaurie est incontestablement de ceux-là. Qu’il s’agisse d’atteindre le Nord magnétique pour la première fois avec un compagnon et deux traîneaux ou de lancer une collection de livres mythique, il a toujours eu l’âme pionnière. Le chercheur a ouvert des routes et révélé des talents. Un découvreur et un passeur à la fois.

Au seuil de ses 100 ans, cet homme qui a embrassé tant de disciplines se retourne sur une vie exceptionnelle et livre des Mémoires qui charrient pêle-mêle considérations intellectuelles et émotions personnelles. L’auteur reconnaît lui-même qu’un certain désordre, suscité par son esprit baroque, règne dans ces pages. Le livre a des allures de «torrent mal maîtrisé des jours de printemps». Mais comme au milieu des éboulis que le géomorphologue de formation a tant étudiés, le lecteur y trouve des pépites et de belles pistes de réflexion.

Les hautes latitudes et les peuples autochtones de l’Arctique furent la grande affaire…

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