Au Royaume-Uni, les élections législatives qui se dérouleront à l’automne 2024 se présentent comme la chronique d’une défaite annoncée pour les conservateurs, devancés de quelque 20 points dans les sondages par les travaillistes. Rishi Sunak a ramené la décence mais non le leadership au 10 Downing Street. Aux abois face à Keir Starmer, il cherche vainement son salut dans le retour de David Cameron au gouvernement et dans une volte-face sur son plan de transition climatique dans l’espoir de se réconcilier avec la classe moyenne.
Les Britanniques s’apprêtent à sanctionner les tories moins pour quatorze années de pouvoir erratique qui ont usé cinq premiers ministres que pour le résultat du Brexit, qui a plongé le pays dans une crise sans équivalent depuis les années 1970, avant les réformes de Margaret Thatcher. Huit ans après le référendum et trois ans après son entrée en application, le Brexit se traduit par un naufrage qui ne peut plus être masqué par la pandémie de Covid ou la guerre d’Ukraine