À Notre-Dame de Paris, le chantier scientifique s’achève après cinq années particulièrement riches en découvertes

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Une vue générale de la fouille, en mars 2022, de Notre-Dame de Paris, depuis les échafaudages © Denis Gliksman, Inrap

ENQUÊTE - Pendant cinq ans, des dizaines de scientifiques ont travaillé en marge des travaux de restauration, transformant de ce fait la catastrophe en une formidable aubaine pour redécouvrir ce monument mythique.

Le 8 décembre 2024, un peu plus de cinq ans après l’incendie du 15 avril 2019, Notre-Dame de Paris rouvrira ses portes. Parisiens et touristes du monde entier retourneront visiter la nef, les fidèles viendront assister aux offices. Loin des regards, sans laisser de trace, ces cinq années passées à reconstruire la cathédrale auront également été consacrées à l’expertise scientifique. Si la recherche a d’abord servi la restauration, petit à petit, la restauration s’est mise à son tour au service des connaissances.

L’utilisation des technologies de pointe, comme les drones lasers ou les géoradars, a permis de repérer les failles, de prendre les dimensions des murs de la cathédrale, de vérifier lesquels étaient endommagés. Puis, à mesure que les travaux avançaient, de nouvelles questions ont émergé. « La réouverture n’est pas la fin de l’histoire pour nous, raconte Philippe Dillmann, physico-chimiste et directeur de recherche au CNRS qui coordonne le chantier scientifique CNRS-ministère de la…

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