De façon générale, faut-il reprocher à quelqu’un de porter une montre ? Pas vraiment, sauf si celle qu’il porte semble aux antipodes de ses propos ou de ses prises de position politiques. Faut-il lui reprocher de l’enlever ? Sans doute s’il s’agit de la cacher. Dans ce cas, le problème n’est pas la montre, mais la volonté de la dissimuler. Une crainte de déplaire à une partie de l’électorat qui, de nos jours, pousse la quasi-totalité des personnalités politiques à n’arborer que des pièces à prix sage. Politiquement correct oblige... Après tout, de nos jours, un costume offert peut vous coûter une élection présidentielle...
En voyant Louis Boyard ôter rapidement sa montre de son poignet avant d’être interviewé sur l’antenne de BFM, les internautes ont tout de suite imaginé, vu son discours anti-riches, qu’il souhaitait dissimuler une montre de luxe. Une Rolex, évidemment. Mais identifier en trois secondes l’image pixélisée d’une montre au cadran noir et au bracelet en acier est tout sauf évident, tant les modèles correspondant à cette description sont légion. Après avoir laissé enfler la polémique, jusqu’à un tweet lunaire du président argentin Javier Milei à ce sujet, Louis Boyard a donc confortablement porté l’estocade finale en dévoilant la Tissot PR100 qu’il portait en fait au poignet. Une montre Swiss Made en acier de 40 mm de diamètre fiable et de qualité, affichée à 295 €, pour laquelle ses amis se seraient généreusement cotisés pour lui l’offrir à l’occasion de ses 25 ans. « Comme je parle avec mes mains, j’ai pris l’habitude de l’enlever », explique-t-il, dénonçant au passage une campagne de désinformation des réseaux d’extrême droite dont LFI serait constamment victime.
On peut sans aucun doute reprocher bien des choses au jeune député LFI. Mais quand on regarde ses interventions à l’Assemblée Nationale, on peut en effet voir qu’il ne porte jamais sa montre au poignet quand il s’exprime. Tout juste pourrait-on lui reprocher de ne pas avoir pris le temps d’en faire mettre le bracelet métal à sa taille pour qu’elle ne bouge pas quand il s’exprime. Mais le fait est que le prix des montres en sa possession n’a rien de luxueux, qu’il s’agisse de cette nouvelle Tissot ou de ses Casio Ana-Digi au cadran bleu ( 50 €) ou MTP M306M-1AV (129 €).