LE FIGARO .- Vous effectuez votre rentrée politique traditionnelle samedi en Normandie au moment où notre pays fait émerger un nouveau premier ministre, près de 60 jours après une dissolution qui avait surpris tout le monde. Comment observez-vous la situation ?
Hervé MORIN .- Je l'observe en écoutant nos compatriotes qui réclament un esprit de responsabilité et les moyens d'une entente politique pour éviter le pire et empêcher que la France entre dans une crise extrêmement grave. Ce qui est possible compte tenu de la dérive des comptes publics.
Michel Barnier est-il l'homme de la situation ?
Aujourd'hui, on ne demande pas un gouvernement de transformation mais un gouvernement capable de mettre le pays dans le bon sens en gérant une situation provisoire. Michel Barnier peut remplir ce contrat sur l'essentiel : budget, sécurité sociale. Et compte tenu de son expérience, il est sans doute capable de réunir un consensus minimum.
Quel était votre profil favori pour Matignon ?