Le changement d’heure existe encore, et il faut bien s’y habituer. Pour les amateurs de montres, et ils sont finalement toujours plus nombreux malgré l’essor des montres connectées, cela demeure en tout cas une bonne occasion d’en rappeler l’utilité. Même quand votre smartphone est à plat, votre montre, elle, vous permettra de faire face à l’heure d’hiver. Et quitte à changer de montre, autant en profiter et le faire à la française. Pourquoi ? Non seulement pour leur aptitude à afficher leur différence, leur originalité, mais aussi pour leur prix raisonnable au vu de leur style. La preuve par dix avec les dernières livraisons en date des marques tricolores.
En eaux profondes
Pourquoi faire les choses à moitié quand il s’agit de développer une montre de plongée ? Pour sa nouvelle JB300 Profonde Titane, une édition limitée à 150 pièces numérotées, Jacques Bianchi Marseille a collaboré avec un ancien plongeur de l’U.S. Navy, Brock Stevens. Pour lui, qu’est-ce qu’une montre de plongée « utile et sans compromis » ? Montre-outil radicale et lisible, dotée d’une lunette unidirectionnelle crantée, elle inaugure une nouvelle génération de JB300 de haute technicité : boîtier en titane grade 5 41,5 mm de diamètre au fini « stonewashed », dual-lume différencié pour la plongée.
Le boîtier de la JB300 Profonde Titane porte les marques de son processus de création. Sa finition « stonewashed » a nécessité plusieurs essais successifs avant d’atteindre le juste équilibre entre matière, nuance et résistance. Chaque boîtier a été soumis à un traitement « stonewashed » réalisé par microbillage successif, sans polissage. Ce procédé, affiné après sept itérations, crée une surface mate, non uniforme et à faible réflectivité. Les avantages : atténuer sensiblement des microchocs et conférer au titane un aspect patiné au look très brut. Une montre de mission, pas d’exposition.
Style octogonal pour Herbelin
Architecturale par essence, aux antipodes des classiques montres rondes, la nouvelle Octogône (450 €) de chez Herbelin se distingue au poignet par un boîtier octogonal facetté associé à un cadran en nacre. Son boîtier en acier inoxydable 316L de 20,4 x 26,4 mm ne mesure que 6,4 mm d’épaisseur afin d’épouser délicatement le poignet. Étanche jusqu’à 50 mètres, protégée par un verre saphir inrayable, elle bat au rythme d’un mouvement à quartz suisse Ronda.
LIP dans la course
LIP, maison horlogère française emblématique, enrichit sa collection Rallye avec trois nouveaux modèles méca-quartz de 40 mm (369 € à 399 €). Elle s’inspire des codes esthétiques des circuits des années 1960 et 1970. Les cadrans, aux finitions mates et soleillées et ornés de la mention « Autodrome », rappellent les tableaux de bord des voitures de course de l’époque. Les bracelets perforés évoquent les volants et les gants des pilotes, renforçant l’identité sportive et rétro des montres.
Chacun de ces modèles est doté d’un boîtier en acier inoxydable 316L poli et embarque un mouvement méca-quartz fiable et précis au 1/5e de seconde, permettant une mesure chronographe jusqu’à 60 minutes. Deux échelles tachymétriques (30 à 900 km/h) complètent la fonction pour les amateurs de vitesse. On retrouve également un compteur 24 heures à 3 h et un fond de boîte vissé garantissant une étanchéité de 5 bars, assurant une solidité adaptée à un usage quotidien.
March LA.B à la petite seconde près
Le propre de la collection Mansart de March LA.B ? Reprendre l’architecture octogonale de la plus parfaite des places de Paris, la place Vendôme, dessinée par Jules Hardouin-Mansart, architecte du Roi Soleil. Un style à la fois parfaitement classique et éternellement moderne. Cette montre au boîtier octogonal en acier de 35 x 39 mm assemblée en France, à Besançon, propose désormais une petite seconde sur son cadran. Dotée désormais d’un du mouvement automatique suisse La Joux-Perret G120 avec petite seconde, cette March LA.B Mansart petite seconde (à partir de 1995 €) présente un cadran guilloché horizontal orné d’un compteur octogonal, offrant une esthétique parfaitement cohérente et élégante. La réserve de marche de ce mouvement suisse aux 289 composants assemblés à Besançon est d’environ 68 heures.
Awake, reflets givrés
L’artisanat d’art n’est pas réservé aux créations hors de prix. La preuve chez Awake, qui associe l’art séculaire de la laque vietnamienne à la création horlogère contemporaine. La jeune marque française a fait appel aux plus grands Maîtres laqueurs du Vietnam pour concevoir des cadrans aussi esthétiques que techniques et poétiques. Résultat : " Sn Mài – Frosted Leaf », trois interprétations en série limitée à 50 exemplaires, en bleu, vert et brun, qui rendent hommage aux océans, aux forêts et aux terres nourricières au travers de cadrans profonds, texturés et lumineux. Il aura fallu plusieurs mois de travail par cadran pour associer ainsi laque traditionnelle, dorure à la feuille d’argent et pigments naturels. Cette nouvelle technique entièrement réalisée à la main offre un rendu unique, organique, profond et mystérieux aux reflets givrés. Ces montres embarquent un mouvement automatique La Joux-Perret G101 proposant 68 h de réserve de marche. Comptez 2600 € pour vous offrir une de ces rares beautés horlogères.
Baltic en contre-plongée
Baltic revisite son modèle historique, la montre de plongée néo-rétro Aquascaphe Classic, avec un trio d’Aquascaphe MK2 (à partir de 756 €) disponibles en deux tailles (37 et 39,5 mm) et quatre couleurs (bleu, vert, gris et blanc craie). Lisibilité oblige, puisque c’est l’une des caractéristiques clés des plongeuses, son cadran Maxi Dial est agrémenté d’appliques lumicast, en 3D et cerclées, faites de Super-LumiNova BGW9. Ces “super index” entourés par un chemin de fer imprimé s’accompagnent un jeu d’aiguilles modernisé, luminescent et facetté pour faciliter la lecture de l’heure. Côté style, on retrouve ici des cornes élargies et un protège-couronne plat, associés à un verre double dôme et à un insert de lunette en saphir, avec rotation unidirectionnelle 120 crans et échelle minute par minute. Ces montres fonctionnent au rythme d’un mouvement japonais Miyota 9039, proposant 48 h de réserve de marche.
Pequignet, élite tricolore
C’est cette année la manufacture de Morteau qui a été choisie pour représenter l’horlogerie dans le cadre de la 5e édition de la Grande Exposition du Fabriqué en France, organisée au palais de l’Élysée les 15 et 16 novembre 2025. Sa C’est la montre Concorde Titane 36 mm, lancée au printemps dernier, y représentera le Fabriqué en France. Mais cela aura tout aussi bien pu être sa toute nouvelle Royale Paris 39,5 mm Réserve de marche-Petite seconde (à partir de 5300 €). Une pièce pour esthètes du temps, à laquelle un cadran corail ajoute encore une touche d’élégance à la française. Au cœur de cette montre de 39,5 mm de diamètre conçue et assemblée par Pequignet à Morteau bat le Calibre Royal maison, mouvement de haute horlogerie offrant une réserve de marche de 96 h.
Depancel, design rétro-racing
Avec son boîtier rond en acier de 39 mm et ses finitions inspirées des chronographes vintage, cette Allure Autosport (750 €) revisite les codes du racing classique : cadran métallisé façon compteur analogique, aiguilles luminescentes, bracelet racing en cuir perforé, mais aussi des teintes Silver, Blue ou British Green typiques des bolides de course de jadis. Son mouvement automatique japonais à remontage bidirectionnel propose une réserve de marche de 40 heures.
Charlie Paris GRX, hyperactive
La marque qui propose des montres dessinées et assemblées à Paris à prix sage (395 €) a dévoilé ses nouvelles GRX Spectral, GRX Tactic et GRX Gamma. Des modèles sportifs, urbains et contemporains de 39 mm de diamètre avec fonction chronographe mécanique. Tous sont dotés d’un mouvement chronographe mecaquartz Seiko VK64 "sweep second" (soit 4 battements par seconde), et lisibles dans l’obscurité grâce à des aiguilles et index luminescents. Leur système de bracelet interchangeable permet d’alterner nylon, cuir et acier.
Carlingue, esprit militaire
Mariant esprit militaire et art du tatouage à l’ancienne, Alexandre Voirin (ex designer horloger de la maison Longines) a décidé de lancer sa propre marque, Carlingue. Son but : proposer des montres de caractère, telle sa collection Military Heritage, inspirée des pièces militaires des années 1930 à 1960. Ses sages dimensions de 36 mm de diamètre et son cadran bombé sectorisé décliné en vert olive, acier argenté et noir devraient plaire aux nombreux amateurs de vintage horloger. Ces modèles en acier (650 €) sont animés par un calibre automatique japonais Miyota à remontage automatique, proposant 42 heures de réserve de marche.