REPORTAGE. Fin du droit du sol à Mayotte : un collectif veut maintenir ses barrages jusqu'à ce que Gérald Darmanin "puisse donner un calendrier et des mesures"

Au lendemain des annonces de Gérald Darmanin, dimanche 11 février sur la fin du droit du sol et du visa territorialisé à Mayotte, la population se dit globalement soulagée. Mais les Mahorais attendent des engagements fermes du ministre avant une levée possible des barrages dès mardi soir.

Juste avant de quitter l'île dimanche soir, Gérald Darmanin s'est arrêté quelques minutes dans un café d'un port, au contact direct des Mahorais. "Ça fait dix fois que je viens, je sais ce qu'il se passe. Il faut un peu plus de fermeté", a-t-il affirmé.

"Nous voulons d'abord voir"

À deux pas, sur la place de la République, le porte-parole du collectif citoyen des Forces vives, Saïd Kambi, attend désormais l'engagement écrit du ministre. "Il y a une expression mahoraise selon laquelle 'la pieuvre a dit : je dois d'abord voir'. Donc nous voulons d'abord voir. Nous maintenons nos barrages jusqu'à ce que le ministre de l'Intérieur puisse nous donner un calendrier et des mesures."

"Il ne faut pas que ça s'arrête là. Nous quitterons peut-être les barrages, mais nous serons sur le terrain, vigilants, afin de s'assurer que les promesses se réalisent."

Saïd Kambi, du collectif des Forces vives

à franceinfo

Et pour cela, la nouvelle ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, doit revenir à Mayotte d’ici un mois. Entre-temps les autorités auront lancé l'opération "Wambushu 2". Quinze gendarmes du GIGN sont venus en renfort.