Angers, Angoulême, Athis-Mons, Bordeaux, Brest, Brive, Dieppe, Lens, Malakoff, Marignane, Oyonnax, Paris, Roanne, Strasbourg, Troyes… Derrière cette liste à la Prévert, loin d’être exhaustive, une même réalité: des affaires d’apologie du terrorisme ouvertes ou jugées depuis le 1er janvier. Les auteurs sont âgés de 11 à 40 ans avec une part notable de mineurs (de 14 à 17 ans) et de jeunes majeurs (18 à 20 ans). On y retrouve pêle-mêle un quadragénaire prônant un «djihad offensif», citant Salah Abdeslam et diffusant le mode d’emploi d’une kalachnikov, un délinquant de 16 ans faisant écho à la propagande djihadiste ou un adolescent de 15 ans disséminant des vidéos de décapitation…
Le phénomène prend de l’ampleur depuis des années, bien avant l’électrochoc du 7 octobre, avec les atrocités du Hamas, et du 13 octobre, avec la mort de Dominique Bernard. Et les messages diffusés par les djihadistes n’y sont pas étrangers. «Les terroristes d’al-Qaida étaient déjà de grands communicants, note un magistrat