Tuer l’enfant, l’ultime vengeance pour anéantir son ex-compagne : «Il savait qu'elle ne s'en remettrait pas»

Le 18 juillet 2020 à Avignon, Sergio Gil se dirige vers les berges du Rhône pour faire des ricochets avec sa fille de 11 ans, Sarah. Elle souffre d’un léger handicap mental. Une fois sur la rive, son père lui retire ses lunettes puis ligote ses mains et ses pieds avec une fine cordelette blanche. Il la prend dans ses bras, la serre contre lui et s’enfonce avec elle dans une eau de plus en plus profonde. Doucement, il abandonne sa progéniture. «Au début, elle a coulé d'un bloc. Elle est remontée. Et moi je suis sorti de l'eau. J'ai vu ma fille me regarder dans les yeux. J'ai vu sa tête, lentement, couler.» Lorsqu’il retrace dans le box des accusés de la cour d'assises d'Avignon le fil de son crime, Sergio Gil, son chapelet entre les mains, ne quitte pas des yeux «la belle Hélène». C’est son ex-compagne, prostrée sur le banc des parties civiles. Il a tué leur fille parce qu’elle avait décidé de rompre définitivement avec cet homme instable et violent. Il ne l’a pas supporté et l’a puni par l’ultime châtiment: ôter la vie de leur enfant. Sergio Gil a été définitivement condamné en mars dernier à la réclusion criminelle à perpétuité.

Forges-les-Bains, Alfortville, Courbevoie...

Ces derniers mois, plusieurs affaires d’infanticides sur fonds de conflit conjugal commis par des pères de famille ont marqué l’actualité, suscitant le même effroi…

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