Plainte de L214 contre Lidl : ils sont "censés avoir des élevages premium mais en sont très loin", dénonce le porte-parole de l'association
L'association de défense des animaux L214 porte plainte pour "complicité de mauvais traitement envers des animaux" et "tromperie du consommateur" contre Lidl France, et "mauvais traitement envers des animaux" contre deux élevages partenaires qui font partie du programme "bien-être animal +" de Lidl. "On est censé être sur des élevages mieux-disants, un peu premiums, de Lidl, et en fait on s'apperçoit sur le terrain qu'on en est très loin", dénonce jeudi 20 février sur France Culture Sébastien Arsac, cofondateur et porte-parole de L214.
La plainte s'appuie sur deux enquêtes menée par l'association dans deux élevages porcins, situés dans la Sarthe et dans le Finistère. Les deux structures sont soutenues par Lidl France dans le cadre de sa campagne "bien-être animal +" qui vise à subventionner huit élevages porcins "engagés à faire progresser les standards d'élevage vers plus de bien-être animal". Dans ces deux élevages, "on retombe sur des élevages intensifs, avec des animaux qui ne sortent pas sur l'extérieur, qui vivent en permanence sur un sol caillebotis et béton, et surtout qui pratiquent des mutilations qui sont systématiques sur les porcelets, notamment la coupe des queue, pourtant interdite depuis 1994", déplore Sébastien Arsac.
L214 appelle l’enseigne Lidl France, qui se présente comme le "supermarché le plus respectueux du bien-être animal", à respecter les critères du Pig Minimum Standards (PMS), un référentiel européen, soutenu par plusieurs ONG, qui porte sur les conditions d'élevage et d'abattage des cochons. "C'est scandaleux que l'on fasse une communication comme ça, à peu de frais", explique Sébastien Arsac, "quand on montre les images de ce type d'élevage au consommateur, on voit que plus de 90% des gens sont opposés à ce type d'élevage. On leur fait croire que tout est mieux dans ces élevages, ce qui n'est pas du tout le cas."