Basket: la fête à Bercy, deux trades en moins d’une semaine et une fin de contrat... Sidy Cissoko face à l’univers impitoyable de la NBA

«Je n’ai pas encore eu l’occasion de parler avec le coach, ils reviennent d’un road trip (il se reprend), on revient d’un road trip. J’ai le temps». Voilà ce que disait Sidy Cissoko mercredi, trois jours après un trade qui l’a envoyé de San Antonio à Sacramento. Un deal qui a notamment permis aux Spurs de récupérer De’Aaron Fox. Sauf qu’en NBA, le temps est parfois une denrée rare… «Je dirais que je suis un joueur énergique. Ma priorité est la défense, c’est ça qui nourrit l’attaque», disait encore le jeune (20 ans) meneur français pour se présenter aux journalistes suiveurs des Kings, ajoutant être «encore jeune, j’adore jouer, peu importe où je serai toujours heureux de jouer».

Eh bien ce ne sera pas à Sacramento, qui l’a envoyé à Washington mercredi soir en échange du pivot lituanien Jonas Valanciunas. Il rejoignait ainsi Alex Sarr et le vice-champion olympique Bilal Coulibaly au sein de la pire équipe de l’Association. Au moins, ça donnait au Francilien des perspectives en termes de temps de jeu… Trois Français dans la même franchise NBA ? Une première depuis le trio composé de Théo Maledon, Olivier Sarr et Jaylen Hoard à Oklahoma City, lors de la saison 2021-22. Auparavant, on avait vu Tony Parker, Boris Diaw et Nando De Colo à San Antonio. Interrogé sur l’aspect chaotique des jours précédents, en arrivant à Sacramento, avant de savoir qu’il serait tradé dans la foulée, Cissoko disait ceci : «Je ne dirais pas que c’est chaotique, parce que les gens ont vécu des situations bien pires. Il y a des guerres ou ce genre de choses… Je joue juste au basket». Philosophe.

Il y a deux semaines, il était à Paris avec les Spurs...

Et d’ajouter, à la question de savoir si le fait de se faire trader de San Antonio à Sacramento était motivant : «Oui, ça pousse à vouloir montrer qu’ils ont eu tort. J’ai une bonne mentalité, je veux juste jouer. Je vais donner mon maximum pour aider les Kings à gagner des matchs». En l’occurrence, il n’aidera pas plus les Wizards que les Kings. Comme le rapporte le journaliste américain Michael Scotto, le club de la capitale fédérale a décidé de couper Sidy Cissoko. Il y a deux semaines, le natif de Saint-Maurice paradait sur le parquet de l’Accor Arena avant le deuxième match entre les San Antonio Spurs et les Indiana Pacers. Après deux trades consécutifs en moins d’une semaine, le voilà désormais sans contrat. La NBA, son univers impitoyable…

Sidy Cissoko a fait ses classes au sein du club espagnol de Vitoria, avant de tenter le pari de la G League Ignite. Pari gagnant puisqu’il était drafté à la 44e position par San Antonio, en 2023, en même temps qu’un certain Victor Wembanyama. Première saison ponctuée de nombreux passages en G-League, avec une douzaine de matchs en NBA quand même (3,8 points, 1,8 rebond, 0,8 passe décisive en 11,8 minutes). Depuis le début de la saison 2024-25, Cissoko est plus souvent apparu avec les Spurs (17 matchs), mais avec un temps de jeu encore plus famélique (3,2 minutes de moyenne) et des statistiques forcément discrètes (1,3 point, 0,6 rebond, 0,4 passe). Et maintenant ? NBA, G-League, retour en Europe… Sidy Cissoko va devoir se poser les bonnes questions et faire les bons choix pour (re)lancer sa carrière.