Condamnation de Boualem Sansal : "Le pouvoir algérien ne perd pas la face, ça le met en position de pouvoir exercer un droit de grâce", réagit le journaliste et écrivain Éric Fottorino

"Au moins son sort est fixé", réagit jeudi 27 mars sur franceinfo le journaliste et écrivain Éric Fottorino, membre du comité de soutien de Boualem Sansal. L'écrivain franco-algérien, détenu depuis 4 mois, a été condamné jeudi par un tribunal algérien à 5 ans de prison, accusé d'atteinte à l'intégrité de l'État. "Cette décision a deux conséquences", selon Éric Fottorino, "le pouvoir algérien ne perd pas la face et ça le met en position de pouvoir exercer un droit de grâce".

L'Algérie reproche à Boualem Sansal d'avoir pris position dans un média français en faveur de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, territoire revendiqué par l'Algérie. Le parquet avait requis 10 ans de prison contre l'écrivain, devenu le symbole de la crise entre Paris et Alger. Cette peine est réduite de moitié, mair reste "lourde" pour un homme qui a 80 ans, déplore Éric Fottorino. Néanmois, "cette peine est la manifestation que la justice a décidé d'agir, de ne pas le laisser croupir pendant des mois et des mois", estime-t-il.