La veille de notre entretien, Timothée de Fombelle rencontrait les élèves d'un collège de Savoie. Ensemble, ils avaient planté un arbre dans la cour de l'établissement « en hommage à Tobie ». Tobie dont la vie en littérature avait débuté avec cet incipit merveilleux : « Tobie mesurait un millimètre et demi, ce qui n'était pas très grand pour son âge ». C'était il y a 18 ans, soit une majorité, et une éternité dans le monde de la littérature jeunesse où les lecteurs sont, par essence, volages. Mais la publication de Tobie Lolness chez Gallimard fit figure d'événement : le retour remarqué du roman d'aventure à la française dans un secteur monopolisé par la toute puissante fantasy anglo-saxonne et son roi Harry Potter.
18 ans plus tard, 1,8 million d'exemplaires de ses différents livres vendus, Timothée de Fombelle persiste et signe le 3e tome d'Alma, saga historique de 1400 pages qui embrasse des sujets rarement racontés dans les livres pour les adolescents comme la traite…