TOPS
Le MHR en état de grâce
Quelle prestation globale de l’équipe héraultaise. En queue de peloton (12e) au coup d’envoi du match, sans la moindre victoire en championnat depuis la reprise, les Cistes ont tout simplement réalisé le match «parfait» afin de faire tomber l’ogre toulousain. Et de quelle manière (44-14). Dominateurs en conquête, en touche, en mêlée, dans les rucks et dans les mauls, les hommes de Joan Caudullo ont signé un récital qui fera date dans cette nouvelle saison de Top 14. Un exploit qui restera dans les annales.
Passer la publicitéBaptiste Erdocio et Yacouba Camara en titane
Il n’est guère juste évidemment de faire ressortir seulement deux ou trois joueurs d’une pareille victoire, qui plus est face à Toulouse... Mais c’est dans le secteur défensif que les Montpelliérains ont été bluffants samedi soir. Une rudesse dans les contacts qui a eu raison des nombreux temps de jeu haut-garonnais, réduits à néant. Symptomatiques de cette emprise, Baptiste Erdocio et Yacouba Camara. Le premier, pilier du MHR, clôture la rencontre avec 12 plaquages réussis au compteur. Quant à son coéquipier troisième ligne - qui fêtait sa 100e apparition sous le maillot héraultais - , c’est un de moins (11). C’est dire la férocité des Cistes dans ce match. Rien n’est passé.
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Domingo Miotti impeccable
Une victoire retentissante se construit également sur une «botte» efficace. Et dans ce domaine, l’ouvreur héraultais a été parfait. C’est simple : aucun échec au pied dans le match pour l’Argentin jusqu’à sa sortie (73e). 17 points pour lui, qui ont été prépondérants dans l’édification de ce succès XXL du MHR. Grande équipe, grand buteur.
Dimitri Delibes le bon point côté toulousain, mais...
Même si les Haut-Garonnais ont (légèrement) mieux figuré en seconde période, notamment grâce à leurs «jeunes» - à l’image de l’essai de l’honneur inscrit par Célian Pouzelgues (55e) - , celui qui a su tirer son épingle du jeu côté haut-garonnais, c’est bien Dimitri Delibes. Le trois-quarts est l’auteur du premier essai de la partie (9e), à la suite d’une belle percée collective. Sa troisième réalisation en autant de matches cette saison. L’homme providentiel de ce Stade Toulousain ?
FLOPS
... la tuile
C’est tout ce qu’on aurait souhaité au Français de 26 ans mais ce dernier est sorti blessé à la demi-heure de jeu, touché dans un choc avec Bastien Chalureau. Coup dur pour Toulouse qui perd son joueur le plus performant depuis le début de saison, comme un (triste) symbole de ce match synonyme de naufrage pour les Rouge et Noir.
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Passer la publicitéThomas Ramos et Dorian Aldegheri exécrables
Méconnaissables. Dès les premières minutes de la partie, Ramos - aligné à l’ouverture - a balbutié son rugby si fluide et «facile» habituellement. De nombreuses maladresses qui ont guidé les Héraultais à l’essai et, qui, globalement, cristallisent la première période en enfer des Toulousains. De son côté, le pilier de 32 ans a signé une prestation calamiteuse. Au supplice défensivement et en mêlée, le Stadiste a même été expulsé 10 minutes dès la reprise pour une nouvelle faute en mêlée. Un cauchemar.
Toulouse humilié comme rarement
2019. Cela faisait six ans que le Stade Toulousain n’avait plus perdu à Montpellier. Fin de série. Et violent retour sur terre. Le problème n’est pas la défaite des Rouge et Noir mais la manière dont ils se sont effondrés samedi soir. Il était impensable d’imaginer l’équipe d’Ugo Mola s’écrouler en 20 minutes, écrasée à ce point par la frénésie héraultaise. Décompression ? Manque d’humilité ? L’entraîneur des Haut-Garonnais répondra à ces questions (ou pas). Mais, pour l’heure, les triples champions de France devront vite se relever de ce terrible affront, indigne de leur statut, afin de reprendre leur marche en avant. Simple (bonne) piqûre de rappel ou véritable mal-être pour l’équipe toulousaine ? L’avenir le dira.