"Je le mérite" : recevoir le prix Nobel de la paix, une obsession pour Donald Trump
Donald Trump rêve coûte que coûte d'obtenir un prix Nobel de la paix, une obsession née d’une rancœur et d’une jalousie tenace. Ce prix, Barack Obama, que Donald Trump jalouse et déteste, l'a eu en 2009, à peine neuf mois après son arrivée à la Maison-Blanche, pour ses efforts en faveur de la limitation de l’arme nucléaire et l’amélioration des relations avec le monde musulman. Et Trump n’a jamais digéré cette distinction, lui qui, dit-il, aurait déjà dû l’avoir quatre ou cinq fois, a-t-il encore déclaré récemment.
Donald Trump, lors d'une conférence de presse, le 23 septembre 2019.
Ses efforts ne datent pas d’hier, son entourage ne cesse de le rappeler : dès son premier mandat, Donald Trump a tout tenté. La poignée de main historique avec Kim Jong-un, lors du spectaculaire rapprochement avec la Corée du Nord en 2018, les accords d’Abraham, signés en 2020, qui ont normalisé les relations entre Israël et plusieurs pays arabes, comme les Émirats arabes unis ou le Bahreïn… Il a été plusieurs fois nominé mais sa candidature a, à chaque fois, été retoquée.
À peine de retour à la Maison Blanche, Donald Trump remettait ça en promettant la paix entre l’Ukraine et la Russie, en 48 heures au départ, puis en 100 jours… Il voulait tordre le bras à Volodymir Zelensky, il donne aujourd'hui un ultimatum à Vladimir Poutine... Mais ça traîne. Alors sa porte-parole, Karoline Leavitt, en a remis une couche ce week-end. Selon elle, Donald Trump aurait obtenu "un cessez-le-feu ou accord de paix par mois" depuis janvier. La preuve, selon elle : les médiations entre l’Inde et le Pakistan, le Cambodge et la Thaïlande ou encore entre le Rwanda et la RDC.
Donald Trump, faiseur de paix incompris
Donald Trump a toujours dit qu'il voulait retirer les États-Unis des guerres inutiles mais il a ordonné de bombarder l'Iran le mois dernier. C'est une décision qui a stoppé l’escalade et contribué à la paix dans le monde, fait valoir Washington. Quant à l’Ukraine ou Gaza, le bilan n’est peut-être pas concluant, mais Benyamin Netanyahou, lui, a déjà fait savoir qu’il avait nominé Donald Trump pour le prix, comme l'a fait également le Pakistan. La démarche est également soutenue par plusieurs pays africains désireux de rentrer dans les bonnes grâces du président américain.
"Si je m’appelais Obama, on me l’aurait donné en 10 secondes… Je le mérite, mais ils ne me le donneront jamais", lâchait encore en février, Donald Trump, faiseur de paix incompris, victime d’un establishment mondial qui le boude.