Chant antifasciste, minute de silence non respectée : un «hommage à Philippine» conspué par des militants

Chant antifasciste, minute de silence non respectée : un «hommage à Philippine» conspué par des militants

Une trentaine de personnes sont venues conspuer un homme rendu à Vienne, en Isère, ce samedi 28 septembre. Hanane Mansouri/X.

Un groupe d’une trentaine de personnes est venu troubler un rassemblement organisé en la mémoire de la jeune femme tuée dans le bois de Boulogne la semaine passée.

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La scène a fait le tour des réseaux sociaux ce samedi. Un rassemblement en «hommage à Philippine» a été organisé par la députée Hanane Mansouri (UDR, le nouveau parti d'Éric Ciotti) à Vienne, en Isère. Une trentaine de personnes se sont réunies en petit comité ce samedi matin devant le Palais de justice de la ville iséroise, au lendemain des obsèques de la jeune étudiante de l'université Paris-Dauphine, retrouvée morte au bois de Boulogne samedi dernier.

Sauf que l’hommage ne s’est pas déroulé comme l’entendait la députée : un groupe d’une trentaine de personnes est venu se positionner à quelques mètres d’eux et a lancé le chant «Siamo Tutti Antifascisti», régulièrement utilisé par les militants d’extrême gauche en France. 

La jeune élue (23 ans) a partagé la scène sur son compte où elle relaye la scène dans une courte vidéo. «Notre minute de silence en hommage à Philippine à Vienne a été interrompue par l'extrême gauche», écrit-elle. Contactée par nos soins, elle affirme avoir lancé «une minute de silence», un «appel apolitique» selon elle. 

«J'aurais honte à leur place»

«Nous étions une cinquantaine de personnes à nous être rassemblés : de l'UNI, de mon parti mais aussi des habitants de Vienne et alentours, raconte-t-elle. Nous avions imprimé des portraits de Philippine. J'ai fait un mot pour remercier les personnes d'être présentes en solidarité pour Philippine. J'ai exprimé ma pensée pour la famille.» «Le moment de recueillement», qui a duré un quart d’heure, a donc été perturbé. «J'aurais honte à leur place de m'être levée un samedi matin pour faire ça, s’emporte l’élue. On aurait tous pu être Philippine . Je suis en colère contre l'extrême gauche»

Un des agitateurs présents, qui se revendique comme un militant LFI, justifie sur X l’action menée par son groupe. «Les racistes qui sont venus en Isère pour une manifestation d'instrumentalisation du féminicide de Philippine font flop, écrit Allan Brunon. Souvenons-nous, l'extrême droite est l'ennemie des droits des femmes.»