Le Vatican accentue sa défiance envers les «phénomènes surnaturels»

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Le cardinal Victor Manuel Fernandez, à la tête du dicastère pour la Doctrine de la foi. TIZIANA FABI / AFP

DÉCRYPTAGE - Historiquement prudente sur les «phénomènes présumés surnaturels», l’Église catholique vient de consolider sa procédure en édictant six nouveaux critères de discernement, dont l’interdiction stricte, pour protéger les fidèles. Surtout, elle renonce à reconnaître les faits extraordinaires en tant que tel.

Apparitions, messages mystiques, statues qui pleurent, stigmates... Les «phénomènes présumés surnaturels» apparaissent régulièrement dans l'Église catholique. Si le Vatican a toujours été d'une extrême prudence, il vient de renforcer cette défiance en imposant, pour la Pentecôte 2024, six nouveaux critères de discernement. Il renonce surtout à affirmer avec certitude que ces phénomènes sont d'origine divine en retirant notamment à l'évêque local la responsabilité de discerner qu'il avait jusque-là. Et il rappelle que les catholiques ne sont «pas obligés» de croire à ce type de manifestations, même si elles ont été reconnues par l'Église.

Devant un phénomène mystérieux, l'Église catholique se contentera désormais, dans le meilleur des cas, d'un «nihil obstat» - littéralement «rien ne s'oppose» - qui sera décidé à Rome. Elle ne formule ainsi aucune objection à ce que des fidèles viennent prier sur le lieu d'un «présumé phénomène surnaturel» de façon à respecter la «piété populaire».

Mais derrière…

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