Budget 2026 : vote de confiance, dissolution de l’Assemblée, année blanche… Quels scénarios possibles ?
Avec le vote de confiance, François Bayrou abat sa dernière carte. Mais s'il tombe le 8 septembre, la France pourra-t-elle se doter à temps d'un budget ? Dans le premier scénario, un nouveau Premier ministre est rapidement nommé. Il doit déposer un projet de loi de finances avant le 7 octobre, pour que les parlementaires aient le temps, d’abord d’en débattre, puis de le voter avant le 31 décembre.
Ce délai est-il tenable ? "Au-delà de la vitesse de nomination du gouvernement, ce qui va compter c’est la capacité à rapidement construire un compromis. Or il faut bien comprendre que François Bayrou a passé des mois à tenter de construire ce compromis et qu'il n'y est pas parvenu", explique Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris-Panthéon-Assas.
Vers une "année blanche" ?
Deuxième scénario, un nouveau Premier ministre est nommé tardivement. Alors là, aucun doute, impossible de respecter le calendrier. La France se retrouvera-t-elle sans budget ? Non, car une loi spéciale sera déclenchée. Elle permettra de reconduire le budget de 2025. L'État pourra fonctionner mais tous les barèmes seront gelés. Par exemple, les prestations sociales, les payes des fonctionnaires et les allocations chômage. C'est ce que l'on appelle une année blanche.
"La conséquence d’une année blanche c’est qu’on ne tient pas compte de l’inflation. Donc on reconduit exactement le même budget, donc plus vous avez l’inflation, plus vous allez perdre en pouvoir d’achat", souligne Éric Heyer, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Un scénario qui pourrait aussi advenir en cas de dissolution de l'Assemblée nationale.
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