Le match France-Israël va se jouer dans "un contexte lourd et pesant", regrette Didier Deschamps

Un match à part. France-Israël, en Ligue des nations, va se jouer jeudi dans "un contexte lourd et pesant", a déploré mercredi 13 novembre Didier Deschamps. Cette rencontre au Stade de France, décrite comme "à haut risque" par le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, est entourée d'un dispositif très renforcé avec 4 000 policiers et gendarmes et quelque 1 600 agents de sécurité, en raison du contexte au Proche-Orient.

"On a fait en sorte de préparer ce match-là le plus normalement possible, mais évidemment, dans l'ensemble du groupe France, personne ne peut être insensible" à ce qui se passe autour, a déclaré le sélectionneur des Bleus en conférence de presse. Pour autant, Didier Deschamps n'a pas abordé la question avec ses joueurs. "Ce n'est pas en parlant de sujets extrasportifs qu'on va aller vers l'objectif, qui reste sportif" et la qualification pour les quarts de finale de la Ligue des nations, a-t-il expliqué. Alors qu'une faible affluence est annoncée (autour de 20 000 spectateurs seulement), l'entraîneur veut "faire en sorte que ça reste un match de foot, malgré tout".

"Laissez Kylian tranquille !"

Interrogé sur ce sujet, le milieu de terrain N'Golo Kanté a affirmé n'avoir pas perçu dans le groupe de réticence ou d'embarras pour disputer une telle rencontre. Le joueur d'Al-Ittihad sera jeudi le capitaine des Bleus, en raison de la non-sélection de Kylian Mbappé.

Didier Deschamps a de nouveau été questionné sur l'absence de l'attaquant du Real Madrid, qui joue pourtant avec son club. "Vous êtes libres de parler, d'interpréter, je ne vais pas répéter ce que j'ai dit. J'ai un match demain [jeudi], j'ai 23 joueurs qui vont y aller, Kylian n'est pas là, laissez-le tranquille s'il vous plaît !" En petite forme ces derniers mois, l'attaquant vedette de l'équipe de France est par ailleurs dans la tourmente en raison d'une enquête pour viol ouverte en Suède.