«Il faut dire une chose: nous sommes bien aidés par nos adversaires qui sont vraiment nuls contre nous. Soit, quand ils nous attaquent, cela tombe à côté, soit c’est trop tôt.» La confidence de ce proche de Marine Le Pen est à la mesure de la campagne pour les élections européennes, menée par le président du Rassemblement national (RN), et tête de liste, Jordan Bardella: du jamais-vu. Rarement dans l’histoire électorale frontiste, un tel score n’a été prédit: le parti national-populiste pourrait récolter près de 30 % des suffrages le 9 juin prochain. Les sondages qui s’enchaînent affolent autant les macronistes qu’ils surprennent les marinistes. Il faut remonter aux régionales de 2015, quand Marine Le Pen se présentait dans le Nord-Pas-de-Calais et Marion Maréchal en Provence-Alpes-Côte d’Azur pour voir de tels sondages, et les grands espoirs que cela avait procuré au sein du Front national. Avant la lourde défaite des deux grandes figures frontistes.
Cette fois-ci, rien ne semble arrêter…